Lutte contre la cybercriminalité à Aïn Defla: plus de 70 affaires traitées en 2017

Lutte contre la cybercriminalité à Aïn Defla: plus de 70 affaires traitées en 2017

Au total, 73 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées par les services de sécurité d’Aïn Defla en 2017, soit plus que le double de celles traitées en 2016 (35 affaires), a-t-on appris mercredi d’un responsable de la Sûreté de wilaya.

Le développement fulgurant des TIC et la facilité déconcertante à y accéder expliquent, en grande partie, cette hausse, a indiqué le responsable de la brigade de lutte contre les crimes liés à l’information et la communication, le lieutenant Mustapha Kerfah, en marge d’un séminaire sur les dangers que représente l’internet sur l’enfant et l’adolescent abrité par le lycée Malek Benabi de Aïn Defla à l’initiative de la fédération locale des parents d’élèves.

L’immixtion dans la vie privée des personnes, le piratage de sites officiels ainsi que le terrorisme sont les griefs les plus prédominants dans les affaires traitées, a-t-il précisé, assurant que les services de sécurité s’efforcent de tout faire pour que l’enfant et/ou l’adolescent ne soient pas les victimes expiatoire des agissements de certains adultes aux ‘desseins inavoués’.

Il a soutenu que les procédés mis en place par les services de sécurité pour contrer la cybercriminalité tiennent compte de l’évolution du crime, observant que ce dernier évolue tous les 2 ou 3 ans alors que par le passé, les méthodes criminelles changeaient tous les 10 ou 15 ans.

Les participants au séminaire portant sur les dangers que représente l’internet sur l’enfant et l’adolescent ont mis l’accent sur la nécessité d’une plus grande sensibilisation des parents et des gérants de cybercafés pour réduire les risques encourus par la toile sur cette frange vulnérable.

Affirmant que l’internet est devenu un terrain propice aux investisseurs de tout bord, ils ont mis en garde contre les méfaits de cet outil de communication qualifié d’arme à double tranchant.

Il est indéniable qu’internet présente des aspects positifs notamment tout ce qui concerne l’information, l’éducation et la science mais force est de constater que certaines pratiques contraires à la morale et à la loi ont tendance à faire perdre de perdre de vue cet aspect positif des choses, ont-ils déploré.

Dans une communication intitulée l’addiction dans le cas de l’Internet, le Dr Benamarouche Mustapha de la faculté de psychologie de l’université de Blida a relevé que c’est le recours pathologique à la toile qui doit interpeller les parents et les éducateurs.

Tout en observant que l’interdiction est le stimulateur de la transgression, il a estimé impératif que les parents s’interdisent d’interdire, relevant que leur rôle ne doit pas être celui de parents-police.

« Le dialogue est le seul moyen permettant de faire perdurer la relation parents-enfants de même qu’il constitue le seul moyen susceptible de faire déceler à temps toute velléité de + déviation + , a-t-il soutenu.

Se félicitant que le séminaire ait connu une réussite en tous points de vue, le président de la fédération des parents d’élèves de Aïn Defla, Hadji Mahmou a, de son côté, fait état de la tenue d’un autre séminaire du même genre à l’avenir, précisant que ce dernier sera d’envergure national.

Evoquant la multiplication du nombre des réseaux sociaux, il a souligné que le danger réside dans le fait que l’internet constitue, pour bon nombre d’adolescents, un refuge et un échappatoire à la réalité quotidienne.