Des spécialistes de la santé ont souligné, dimanche à Alger, l’impératif de la prévention afin de réduire la prévalence du cancer en Algérie et, conséquemment, le taux de mortalité, alertant sur la « courbe évolutive » de cette maladie.
Intervenant à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le cancer, le Coordinateur régional du Réseau national des registres du cancer (RNRC), le Pr Mokhtar Hamedi Chérif, a qualifié de « défi » la prévention, dans la mesure où elle permet de « réduire le taux de mortalité induite par cette redoutable pathologie », considérant le dépistage précoce comme « second défi à relever ».
La prévention, a-t-il argumenté, devrait permettre de « réduire de 15% les nouveaux cas annuels prévus en Algérie à l’horizon 2025 et dont le nombre prédit se situe autour de 61.000 ».
Rappelant, à ce sujet, que le nombre des malades a atteint 42.720 cas en 2015, il a indiqué que le cancer du sein chez la femme et celui du colo-rectum chez l’homme sont les affections qui se placent « en pôle position depuis quelques années, avec une progression annuelle de 7% pour le premier type ».
Evaluant l’état d’avancement du Plan Cancer (2015-2019), le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr Djamel Fourar, a indiqué que « grâce à la prévention contre les risques du tabagisme, le cancer du poumon a enregistré un recul en Algérie, passant de la première position des types de cancer chez l’homme à la seconde ».
Outre les campagnes de sensibilisation contre les dangers du tabac, d’autres mesures ont permis d’obtenir ce « résultat encourageant » dont notamment le diapositif législatif, a-t-il poursuivi, citant les dispositions de la nouvelle loi sanitaire dans ce sens.
Plaidant pour la poursuite des actions de sensibilisation, le même responsable a évoqué, entre autres avancées réalisées dans le cadre du Plan Cancer, « l’amélioration du dépistage pour certains types de cancer et de certains services, l’objectif étant d’assurer un meilleur suivi des cancéreux ».
De son côté, le directeur général des Services sanitaires au ministère de la Santé, le Pr Mohamed El Hadj, a fait savoir que des statistiques plus récentes sur la prévalence du cancer en Algérie, ainsi que les facteurs à risques y afférents seront prochainement rendus publics.
A son tour, la Représentante par intérim de l’OMS en Algérie, le Dr Trifouni Nkurunziza, a également mis l’accent sur la nécessité de la prévention contre le cancer, une maladie qui cause 8 millions de décès par an dans le continent africain.