L’Algérie joue un rôle de leadership dans la lutte contre le terrorisme
Après Barack Obama qui avait salué les efforts de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, en citant l’opération de Tiguentourine, c’est au tour du département d’Etat américain de lui emboîter le pas.
A l’ombre des crises politique et sécuritaire, qui secouent la Tunisie, la Libye et le Mali, traduisant sur le terrain une sérieuse montée de l’idéologie islamiste, l’Algérie est le seul pays insoumis à la menace terroriste et aux développements géopolitiques nourris par de prétendues «révolutions» détournées au profit des groupes terroristes d’Al Qaîda au Maghreb islamique et ses alliés. L’engagement de l’Etat, la détermination des autorités militaires et les efforts des services de sécurité sur le terrain, donnent aujourd’hui à l’Algérie raison. Elle est même citée comme référence en matière de lutte antiterroriste. Après le président américain, Barack Obama qui avait, lors d’un discours prononcé la semaine dernière, salué les efforts de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, en citant l’opération de Tiguentourine menée par une unité spéciale de l’ANP ayant permis de sauver des centaines de vies, comme exemple, c’est au tour du département d’Etat américain de lui emboîter le pas.
Une copie de ce rapport a été destinée, notamment aux membres du Congrès à titre informatif. Dans ce rapport rendu public, jeudi dernier, le département d’Etat note que «les Etats-Unis ont relevé, encore une fois, les grands efforts engagés par l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme».
Le document qui développe la situation de 2012 quant à la lutte contre le terrorisme soutient que «les forces militaires et policières algériennes avaient permis, non seulement de mettre en échec plusieurs opérations terroristes d’Al Qaîda au Maghreb islamique, mais aussi de mettre la pression sur cette organisation terroriste». Le département ajoute, dans son rapport, qu’«Al Qaîda au Maghreb islamique demeure une menace importante pour la sécurité en Algérie, en exploitant principalement les régions montagneuses à l’est d’Alger et les vastes régions désertiques de la frontière sud de l’Algérie». Le document en question relie cette inquiétude, «à la détérioration de la sécurité au nord du Mali, la prolifération des armes de contrebande de la Libye, et l’émergence du Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao)». Ce dernier, basé au Mali, estiment les rédacteurs du rapport, contribue à la menace terroriste pour l’Algérie. Il est indiqué également que les «forces de sécurité algériennes ont davantage isolé la nébuleuse permettant une baisse du nombre d’attaques terroristes et la neutralisation de plusieurs terroristes-clés». Reconnaissant que la nébuleuse a su tirer profit de la situation chaotique au Sahel, cela n’aura nullement affecté les efforts «des forces militaires, sécuritaires et policières algériennes qui ont réussi à réduire les capacités d’Al Qaîda au Maghreb islamique». Le rapport du département d’Etat ne manquera pas de rappeler que «les responsables algériens ont souvent signalé les liens entre Aqmi et les narcotrafiquants dans le Sahel, et considèrent le terrorisme comme étant fondamentalement lié à des entreprises criminelles qui financent des groupes terroristes». Ce fait a été établi en début des années 2000 par les forces de la Gendarmerie nationale qui aboutiront à prouver le lien entre la nébuleuse et les trafiquants de drogue. De même que les liens qui avaient existé entre les groupes terroristes et la mafia du sable. Le rapport indique qu’au moins 175 actes terroristes ont été enregistrés durant 2012, cependant, on relève en se référant au mois sacré du Ramadhan, «contrairement aux années passées lorsque l’Algérie enregistrait habituellement un pic dans les attentats terroristes durant le Ramadhan, les opérations terroristes ont baissé d’une manière significative, permettant d’affirmer que le Ramadhan 2012 a été le moins violent de la dernière décennie». Par ailleurs, le rapport revient sur les incidences ayant visé les ambassades US en Egypte, en Tunisie et en Libye. Il note à ce propos: «Alors que les ambassades américaines avaient fait l’objet d’attaques en septembre dernier dans plusieurs pays de la région dont la Libye, la Tunisie et l’Egypte notamment, le département d’Etat réitère que les forces de la police algérienne ont été efficaces dans la protection des missions diplomatiques et dans le renforcement des dispositifs de sécurité en cas de nécessité». D’ailleurs, nous avions appris à ce sujet que la démarche relative au renforcement du dispositif sécuritaire autour des diplomaties intervenait comme un acte préventif. Rappelant que l’Algérie est membre fondateur du Forum global de lutte contre le terrorisme, mais également membre du Groupe d’action financière pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, le rapport témoigne que «dans le sillage du conflit dans le Nord-Mali et des problèmes sécuritaires en Libye, l’Algérie a considérablement augmenté la sécurité des frontières et envoyé des milliers de forces de sécurité supplémentaires, afin de renforcer ses frontières et réduire la contrebande d’armes», notant que «les longues frontières poreuses restent un défi sécuritaire persistant».
Sur un autre volet, le rapport évoque la position de l’Algérie quant à la remise de rançons en échange des otages, soulignant que l’Algérie oeuvre activement à lutter contre le financement du terrorisme». L’Algérie a été l’initiatrice d’un décret auprès de l’ONU, criminalisant la remise des rançons aux terroristes. Le rapport, qui a été d’ailleurs approuvé, soutient que «le gouvernement algérien maintient une politique stricte et sans concessions à l’égard des individus ou des groupes détenant des citoyens en otage. Il joue un rôle de leadership dans les efforts du Forum mondial de lutte contre le terrorisme afin de sensibiliser les gouvernements à éviter le paiement de rançons aux organisations terroristes».