Lutte antiterroriste : Un combat sans répit

Lutte antiterroriste : Un combat sans répit

C’est sous la pression constante des forces de sécurité qui se sont déployées sur des régions jadis acquises aux hordes terroristes, que ces criminels, visiblement en perte de vitesse, recourent de plus en plus à la méthode de prise d’otages et d’attentats kamikazes.

Et c’est pour frapper médiatiquement les esprits et desserrer l’étau exercé par les forces de sécurité sur les régions où se terrent ces terroristes, que l’attentat de l’Académie interarmes de Cherchell s’est produit vendredi, dix minutes à peine avant la rupture du jeûne.

Néanmoins, en l’espace d’une semaine seulement, soit du 19 au 26 août courant, pas moins de sept terroristes ont été abattus, dont cinq à Boumerdès (3 du côté de Bouidal, et deux à Tidjellabine) et deux à Tizi Ouzou, dans la localité de Maâtkas à 21 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya.

Jeudi soir, un autre terroriste a été blessé par des éléments de la garde communale de Soumaâ qui ont repoussé une attaque à Mekla, wilaya de Tizi Ouzou. Suite à ces différentes opérations, des armes et des munitions ont été récupérées.

Le terrorisme étant un mal mondial, la coordination des efforts de lutte à même de l’éradiquer est inéluctable, voire indispensable. C’est pourquoi, outre les embuscades sur le terrain, la stratégie de lutte a imposé des échanges d’expériences. Et c’est dans ce contexte, que se tiendra les 7 et 8 septembre prochain la conférence internationale sur la lutte antiterroriste, la criminalité transnationale organisée et le développement économique.

Il faut savoir, par ailleurs, que le dernier rapport US en matière de lutte antiterroriste, tout en louant l’amélioration de la sécurité en Algérie ces dernières années, a souligné les efforts consentis par le gouvernement algérien dans la lutte contre le terrorisme tant sur le plan national que sur le plan régional. Ce même rapport fait état de 1.175 terroristes arrêtés en 2010.

Saluant le degré de coopération algéro- américaine en matière de lutte contre le financement du terrorisme, le rapport US précise que «l’Algérie est membre du groupe de travail pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme».

Aussi le rôle clé de l’Algérie dans la lutte contre ce phénomène dans la sous-région du Sahel est-il souligné, à travers la création d’un instrument régional de coopération régionale, des réunions ministérielles et des rencontres des états-majors des armées de la région qui ont eu lieu.

Mieux encore, le même rapport met l’accent sur les efforts de l’Algérie dans le rétablissement de la paix en appelant à la reddition, utilisant pour cela les médias et les mosquées pour dissuader les récalcitrants.

Ceci dit, une recrudescence est relevée dans les attentats depuis le début de l’été, notamment durant le Ramadhan, « une recrudescence qui n’est pas aussi importante que celle des années 2008 et 2009». Pour le Département d’État américain, les groupes terroristes ont échoué dans leur stratégie par rapport aux années 1990, mais, en dépit de ces échecs, les terroristes ont continué à commettre des attentats kamikaze et des embuscades dans les régions de l’est d’Alger.

Ce constat n’a pas empêché les rédacteurs du rapport américain qui ont relevé la prouesse des habitants de la région de Kabylie qui avaient obligé les terroristes à libérer cinq otages sans contrepartie financière, mais grâce à une mobilisation citoyenne. La réaction des groupuscules terroristes, selon le même rapport, s’est opérée à travers des opérations kamikaze et des embuscades, mais «sans trop de succès».

Par ailleurs, la réhabilitation dans les plus brefs délais des constructions endommagées, suite à tout acte terroriste, est une forme de lutte. Dernière illustration, en date, la réhabilitation des habitations affectées suite à l’attentat terroriste du 13 août dernier de Tizi Ouzou.

Soraya G.