Une vue de la conférence Les pays du champ et les experts occidentaux sont favorables à une stratégie «unique et unifiée».
Les pays du champ sont pour une approche unifiée de lutte contre le terrorisme. De hauts experts occidentaux et les ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel sont favorables a une lutte commune contre le terrorisme dans le Sahel.
Ils ont souligné, hier, à l’occasion de la Conférence internationale sur le partenariat dans les domaines de la sécurité et du développement, la nécessité d’une stratégie unique et unifiée pour contrer notamment les terroristes qui activent dans cette région. Les chefs de la diplomatie des pays du champ, Algérie-Mali-Niger-Mauritanie, ont mis en exergue la relation «étroite» entre le développement et la sécurité. Par la même occasion, ils ont appelé à la mise en oeuvre d’une stratégie régionale, intégrée et cohérente pour «relever collectivement» ces défis. Dans son intervention, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a indiqué que les pays du champ ont dessiné une stratégie «unique et unifiée» pour faire face aux phénomènes du terrorisme, de la criminalité transnationale et de la pauvreté.
Cette approche de l’Algérie et de ses partenaires de la région a été proposée au débat avec les partenaires extrarégionaux. Pour le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubey Mayga, les pays du champ doivent avoir une réponse «nécessairement globale et multidimensionnelle» aux défis auxquels ils sont confrontés tels que la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la pauvreté. «C’est une réponse multilatérale que nous devons apporter dans un contexte de relation régionale assez complexe, tout comme nous nous devons d’adapter les outils classiques de prévention, de gestion et de résolution des crises», a-t-il déclaré. Dans son intervention, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, a indiqué que la sécurité demeure au coeur de la stratégie pour le développement des Etats du Sahel. Il a, lui aussi, prôné une approche «unique» et «unifiée» qui vise la conjugaison des efforts et la coopération pour lever les obstacles et faire face aux défis qui se posent à la région qui s’étend sur plus de 8 millions de kilomètres carrés. Les participants à cette conférence ont soulevé également la problématique liée au paiement des rançons pour la libération des otages ainsi que l’ingérence dans la région. C’est ce qu’a défendu le général Robin Searby, conseiller du Premier ministre britannique. Celui-ci a appelé la communauté internationale à condamner le paiement de rançon.
Sur ce sujet, la France déclare, par le biais, du son conseiller diplomatique adjoint du président français, André parent, que cette préoccupation est tout à fait légitime. Et de revenir sur l’intervention militaire de l’armée française au Niger en vue de la libération des otages français. «Nous avons engagé des opérations militaires pour tenter de récupérer nos otages. Ces opérations ont fini, malheureusement, d’une façon tragique pour les otages en question. La France n’a aucune complaisance envers les terroristes. Notre intervention s’est faite avec l’accord des autorités nigériennes. Je ne crois pas, donc, qu’il s’agit de la moindre ingérence.»
Les partenaires extrarégionaux ont estimé qu’il appartient aux gouvernements et aux populations de la région de lutter contre ce phénomène, avec une assistance technique et une aide de la part des collaborateurs étrangers à la région. C’est la thèse défendue par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique.
Le commandant de l’Africom reçu par le Président Bouteflika
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier à Alger le général Carter Ham, Haut commandant des forces américaines pour l’Afrique (Africom). Le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, ont assisté à l’audience.
Le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, a également reçu au siège de l’Etat-major de l’Armée nationale populaire, le général Carter Ham.