Le commandement de la Gendarmerie nationale a également mobilisé ses unités, à travers les 48 wilayas, pour déjouer toute velléité d’actes criminels durant la fête de l’Aïd el-Fitr. “La lutte antiterroriste est une priorité majeure pour la Gendarmerie nationale. À Alger, nous faisons le maximum pour préserver la stabilité acquise.
Toutes les portes de la capitale sont hypersécurisées et font l’objet, au quotidien, d’un travail de sécurisation en profondeur. Nous avons, d’une part, des dispositifs en superficie, donc apparents, et des dispositifs non apparents, d’autre part.” C’est ce qu’a déclaré le chef du Bureau de la sécurité publique (BSP) du groupement d’Alger, Hadj Menad. Cet officier estime que la capitale a des spécificités sécuritaires différentes des autres wilayas au vu d’une présence accrue de ministères, d’ambassades et autres institutions sensibles. Épargnée par les attentats spectaculaires durant ce mois de Ramadhan, la capitale a toujours constitué un défi pour les groupes armés.
“La stratégie de la GN porte essentiellement sur la prévention et l’anticipation. C’est ainsi qu’on a opté pour le renforcement du travail de renseignement qui a donné des résultats très positifs sur le terrain, notamment avec les brigades banalisées”, a-t-il révélé encore. “La GN est chargée de la surveillance du réseau routier et de la sécurisation des entrées de la capitale, notamment du côté des wilayas de Boumerdès et de Bouira. Sa mission consiste également en la protection et l’escorte des ressortissants étrangers, ainsi que la sécurisation des infrastructures importantes et sensibles, dont la raffinerie de Sidi-R’zine (…) On a revu à la hausse le seuil de mobilisation et de vigilance. Le dispositif sécuritaire est adapté selon les nouvelles données du terrain et la carte criminelle pour déjouer toute tentative d’infiltration des terroristes”, a expliqué encore M. Menad. En marge des descentes effectuées, dans la soirée de lundi à El-Harrach et à la côte ouest de la capitale, le chef d’état-major du groupement d’Alger, le colonel Salhi, a estimé, lors d’un point de presse organisé à l’Escadron de la sécurité routière (ESR) d’El-Harrach, que pas moins de 5 000 hommes sont déployés durant cette période pour renforcer les unités opérationnelles sur le terrain. Craignant l’infiltration des groupes armés dans le Grand-Alger, les mêmes services anticipent et s’investissent dans le travail du renseignement. Détaillant les activités menées durant cette période, il affirmera que “le mois de Ramadhan 2015 est, peut-être, le plus calme que l’Algérie ait connu depuis 20 ans”. En ce sens, il révélera que le groupement d’Alger a intensifié les opérations d’identification des personnes et des véhicules, ainsi que les descentes inopinées. Résultat : arrestation de 1 098 individus recherchés et la récupération de 72 véhicules suspects. Durant le mois de Ramadhan, pas moins de 17 814 individus et 13 558 véhicules ont été identifiés. Ceci a abouti au démantèlement de 11 bandes criminelles et de
13 réseaux spécialisés dans le narcotrafic. Du reste, les SSI (Section de sécurité et d’intervention) et les ESR (Escadron de sécurité routière) sont redéployés durant toute la période la fête de l’Aïd pour surveiller et sécuriser les routes, les mosquées et les cimetières à travers les 48 wilayas.
F. B.
