Pour M. Benaissa, « l’alerte doit être maintenue » d’autant que la phase la plus dure est à venir, à savoir la période printanière, où le mouvement des criquets, soutenu par des conditions climatique favorables, devient plus accru.
Le dispositif de lutte contre le criquet pèlerin, mis en place, ces dernières années, semble donner ses fruits. Mais ces actions vont être renforcées pour parer à d’éventuelles situations plus délicates encore. C’est le constat établi par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, qui présidait, hier, au siège du ministère, la 5e réunion du comité interministériel de lutte antiacridienne. « Le système de surveillance déployé durant la phase automnale, s’étalant du mois d’octobre au mois de décembre 2012, a bien fonctionné », a indiqué le ministre, soulignant le traitement, durant cette période de près de 170 000 ha sur 290 000 ha prospectés. Néanmoins, pour M. Benaissa,
« l’alerte doit être maintenue » d’autant que la phase la plus dure est à venir, à savoir la période printanière, où le mouvement des criquets, soutenu par des conditions climatique favorables, devient plus accru. Les actions de surveillance durant la prochaine phase seront appuyées, indique le ministre, par cinq hélicoptères, contre trois mobilisés lors de la phase précédente. Mieux, M. Benaissa ajoute l’acquisition prochaine de 70 véhicules dont 12 le mois en cours, pour les besoins de l’opération, dans les wilayas de Tamanrasset, Adrar, Illizi, Béchar, Biskra, Ghardaïa, Tlemcen, Mascara et Batna. Autre recommandation : le ministre insiste sur le volet coordination avec des pays limitrophes dans la lutte antiacridienne, citant le Niger, le Mali et la Mauritanie. Le DG de l’Institut national de protection de la végétation (INPV), Moumen Khaled, cite, à ce propos, l’envoi, ces derniers mois, par l’Algérie de 50 000 litres de pesticides vers ces pays. Le directeur de l’INPV a évoqué les différentes mesures prises, à même de renforcer le dispositif de contrôle du mouvement des criquets. Il souligne la poursuite de la formation des prospecteurs et des cadres et la sensibilisation des populations locales. Il cite, comme objectif à réaliser, le traitement, entre mars et juin 2013, de 100.000 ha.
Le représentant des services de la météorologie, M. Anbar, estime, lui, que la réussite du dispositif mis en place, repose aussi sur les conditions climatiques qui n’étaient pas convenables au déplacement « intense » des criquets, au cours de la saison automnale 2012. « Cette fois-ci, on n’a pas connu une situation climatique particulière comme celle enregistrée en 2003, puisque la température a été pratiquement stationnaire ». Cependant, poursuit-il, « la barrière thermique restera renforcée, car, le dérèglement climatique est toujours possible durant la phase printanière ».
M. Kechad