Cette opération des services de sécurité vient s’ajouter à celle opérée, le 15 août dernier, et qui avait permis l’arrestation du président de la commission juridique, le dénommé Nacib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, et deux de ses collaborateurs.
Les trois terroristes abattus, jeudi dernier, par les forces spéciales de l’ANP dans la région d’Aghlad,
aux frontières entre les wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa, ont été identifiés. Il s’agit, notamment, du responsable de la commission militaire, membre du comité des notables et du conseil consultatif d’Aqmi, qui était en compagnie de deux de ses collaborateurs armés de fusil automatique et qui étaient en détention de documents et de courriers concernant plusieurs membres du commandement de la nébuleuse terroriste.
Le responsable de la commission militaire, selon les forces de sécurité, est considéré comme un important “émir”, en raison de sa proximité avec l’ “émir” national Abdelmalek Droukdel.
Ce dangereux terroriste répond au nom de Mokhfi Rabah, connu sous le pseudonyme terroriste de Cheikh Abdennacer. Issu de la commune de Bouderbala, dans la wilaya de Bouira, ce terroriste, la cinquantaine passée, considéré comme un ancien membre du GIA, était activement recherché depuis 1992. Il était “émir” d’une phalange au sein du GSPC, tout comme il avait le statut de conseiller militaire.
Cet important responsable a participé à la planification et à l’exécution de plusieurs opérations terroristes, dont le faux barrage ayant ciblé la patrouille de gendarmerie nationale à Mansourah, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, en juin 2009. Pour ce qui est des deux autres terroristes qui l’accompagnaient, il s’agit de Madene Mustapha, alias Khoukhou, originaire de Réghaïa. Ce dernier, la trentaine, a rejoint le maquis terroriste en 2000, après sa sortie de prison en 1999. Ancien membre de la katiba d’Akfadou, surnommée Tarek Ibn Ziyad, il était responsable des communications au sein de la katiba, mais aussi au sein du commandement d’Aqmi.
L’autre terroriste a été identifié comme étant Benathmane El-Khidher, surnommé Abou Dahdah. Originaire de M’sila, la trentaine, il a rejoint le maquis terroriste en 2007. Membre de la katiba Tarik Ibn Ziyad, il figurait parmi les terroristes candidats aux attentats-suicides.
Cette opération qualitative des services de sécurité vient s’ajouter à celle opérée, le 15 août dernier, et qui avait permis l’arrestation du président de la commission juridique, le dénommé Nacib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, et deux de ses collaborateurs à un barrage de contrôle près de Berriane, à Ghardaïa, alors qu’ils se dirigeaient vers la région du Sahel. À cela s’ajoute la neutralisation de Azizi Hatem, alias Zoubir Abou Seif et Bekkai Boualem, alias Khaled, les deux membres de la direction d’Al-Qaïda au Maghreb. Ces opérations des forces de sécurité sont le résultat d’un travail de renseignement, parfois le résultat d’aveux soutirés au terroriste arrêté Essoufi, et parfois la conséquence de l’infiltration de groupe salafiste pour la prédication et le combat, y compris au sein de sa direction.
A. B
