Lutte anti-terroriste : la Tunisie demande l’assistance de l’Algérie

Lutte anti-terroriste : la Tunisie demande l’assistance de l’Algérie

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jarandi, est à Alger, depuis mardi matin, pour effectuer une visite officielle qui durera deux jours.

De hauts responsables tunisiens sont également du voyage. Il y aura, entre autre, un représentant du Président tunisien Moncef Marzouki et du Premier Ministre ainsi que des responsables des Ministères de la Défense et de l’Intérieur en Tunisie. Si le porte-parole de Ministère algérien des affaires étrangères, Amar Belani, a parlé d’une visite qui rentre dans le cadre «des consultations régulières entre l’Algérie et la Tunisie et dans l’esprit de fraternité et de bon voisinage qui caractérise les relations entre les deux pays», d’autres sources officieuses font remarquer que le voyage de cette délégation tunisienne s’inscrit dans la logique des derniers développements de la scène politique et sécuritaire tunisienne. Amar Belani, le reconnaît lui-même puisqu’il ne manque pas de signaler que cette visite «sera l’occasion pour les responsables des deux pays d’examiner les différents volets de la coopération bilatérale et notamment les questions liées à la coopération dans le domaine sécuritaire». D’autres sources bien informées affirment que cette délégation tunisienne s’est déplacée à Alger pour demander une assistance algérienne en matière de lutte anti-terroriste. Il s’agit également de clarifier les choses en ce qui est des accusations portées par certains hommes politique et commentateurs tunisiens à l’égard de l’Algérie au sujet de la détérioration de la situation sécuritaire en Tunisie. Pour rappel, en plus de l’assassinat du militant de gauche, Mohamed Brahmi, le 25 juillet dernier, un attentat avait ciblé, le 29 du même mois, au mont Chaâmbi, à la frontière algéro-tunisienne une patrouille militaire.

Un acte qui s’est soldé par la mort de 9 soldats tunisiens. Certains médias à Tunis ont accusé l’Algérie d’être derrière ces attaques terroristes. En somme, en plus de sa volonté de réaffirmer que le gouvernement tunisien n’y est pour rien dans ces accusations, Othman Jarandi souhaiterait une assistance algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, dans le domaine du renseignement comme dans le domaine de la formation. De son côté, l’Algérie est, à priori, prête à venir en aide à la Tunisie.

Elyas Nour