De nombreux praticiens de la wilaya de Ghardaïa avertissent sur le risque de baisse de vigilance, tant dans le milieu médical que chez le citoyens, qui conduit inéluctablement à l’apparition de nouveau cas de Sida.
Intervenant à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, ces praticiens ont mis l’accent sur la « vigilance, la sécurisation permanente des actes médicaux, l’information et la sensibilisation du public », qui constituent les « éléments principaux pour contrecarrer la propagation du virus du sida ». Huit nouveaux cas porteurs de virus de l’immunodéficience humain (HIV), dont deux femmes et un nourrisson, ont été dépistés dans les structures de santé de la wilaya de Ghardaïa, depuis le début de l’année en cours 2011,
contre cinq en 2010, indiquent les statistiques de la Direction de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière (DSPRH) de la wilaya. Ces personnes porteuses du virus HIV confirmé ont été orientées vers l’Hôpital d’El-Kettar à Alger pour une prise en charge, a signalé le responsable de la prévention à la DSPRH.
« D’important moyens médicaux ont été mis en place par les pouvoirs publics, à Ghardaïa, pour éviter toute propagation du virus, notamment par l’équipement en matériels de laboratoire modernes du centre de contrôle et dépistage des maladies sexuellement transmissible (MST) de Ghardaïa situé à l’Hôpital Tirichine de Sidi-Abbaz, selon le Dr. Selt Bensalah.
Cet équipement permet de contrôler rapidement le sang afin de garantir la sécurité transfusionnelle pour les patients, a-t-il indiqué. « La lutte contre ce fléau ne peut se faire sans l’information et l’éducation des citoyens à assujettir aux comportements minimums de base, tels l’utilisation de matériel de rasage et de brossage de dents à usage unique et l’abstention de toute relation sexuelle extraconjugale », a précisé le responsable de la prévention.
De son coté un spécialiste en réanimation insiste sur la mise en place d’un protocole d’aseptisation et stérilisation du matériel médical et le respect de leurs applications rigoureuses dans les blocs opératoires, cabinets médicaux et dentaires ainsi que dans les salles de soins publiques ou privées.
Le nombre de personnes atteintes du VIH-Sida en Algérie est de l’ordre de 6.615 cas, selon les chiffres du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière.