Lutte anti-Aqmi: 1ères patrouilles mixtes Mali/Mauritanie au nord du Mali

Lutte anti-Aqmi: 1ères patrouilles mixtes Mali/Mauritanie au nord du Mali
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Militaires maliens et mauritaniens ont, pour la première fois, mis en place des patrouilles mixtes dans le désert du nord du Mali pour renforcer la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) très active dans cette région.

Quelques centaines de militaires maliens armés et véhiculés ont rejoint les troupes mauritaniennes arrivées la semaine dernière, à près de 80 kilomètres au nord de Tombouctou (nord du Mali).



« Vous voyez, nous sommes des frères, notre objectif est le même: assurer la sécurité de nos populations, ne pas laisser le terrain aux terroristes, empêcher l’organisation de toute attaque », a déclaré à l’AFP un militaire mauritanien, prenant le bras d’un militaire malien en signe d’amitié.

« Aujourd’hui nous sommes dans le désert malien. Demain, ensemble nous pouvons aller, nous irons, dans le désert mauritanien. C’est ensemble que nous pouvons lutter contre l’insécurité. Les problèmes du Mali sont les problèmes de la Mauritanie, et ceux de la Mauritanie sont ceux du Mali », a affirmé de son côté un officier malien. Ces patrouilles mixtes, les premières jamais organisées entre les deux armées, vont se poursuivre « le temps qu’il faut », a appris l’AFP de source proche des deux armées. Quelques centaines de véhicules militaires, dont des automitrailleuses, circulaient dans cette zone, a constaté samedi le journaliste de l’AFP. L’armée mauritanienne a mené seule plusieurs opérations dans le nord du Mali, en juillet et septembre, pour prévenir des attaques d’Aqmi sur son territoire.

LG Algérie

Les états-majors des armées du Mali, de Mauritanie, d’Algérie et du Niger, s’étaient réunis fin septembre à Tamanrasset (sud de l’Algérie) où se trouve leur commandement conjoint. Ils avaient décidé de renforcer la lutte contre la branche maghrébine d’Al-Qaïda, dont les unités sont très actives dans la zone

désertique partagée par ces quatre Etats.

Cette réunion s’était déroulée peu après l’enlèvement à la mi-septembre au Niger de sept otages étrangers (cinq Français, un Malgache et un Togolais), qui avaient été transférés dans le nord-est du Mali où ils sont toujours retenus en otage par Aqmi.