L’Unpef et le Cnapest appellent à leur gestion par les commissions de wilaya

L’Unpef et le Cnapest appellent à leur gestion par les commissions de wilaya

A la veille du référendum fixé pour statuer sur la meilleure gestion des œuvres sociales de l’éducation nationale, les syndicats autonomes du secteur accélèrent leurs démarches pour imposer leur choix.

L’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et Technique (Cnapest) ont décidé d’aller aux élections en rangs serrés. Ils appellent ouvertement les travailleurs à voter pour le bulletin N°1, soit la gestion centralisée via les commissions nationales et de wilaya.

Les leaders des deux syndicats, respectivement Nouar Larbi et Sadek Dziri ont, lors d’une conférence de presse animée conjointement hier au siège de l’Unpef, énuméré les mérites de cette formule. Ils ont aussi accusé certains syndicats de vouloir casser l’union nationale en imposant une gestion qui permet une certaine opacité et clientélisme de la manne financière du secteur.

Le Cnapest et l’Unpef, à travers cette formule, disent vouloir œuvrer pour libérer les œuvres sociales du joug syndical usurpateur des droits, faire avorter la tentative d’émiettement des sommes colossales servies par l’Etat. M. Larbi a précisé que l’argent réservé au secteur devrait être investi pour réaliser des projets d’envergure, notamment un établissement hospitalier pour les travailleurs de l’éducation.

«Pourquoi les policiers et les militaires ont-ils leur propre établissement sanitaire, alors que les enseignants sont dépourvus d’un tel service indispensable?», s’est-il interrogé. Selon lui, il est temps que les œuvres sociales soient utilisées à des fins profitables à tous, notamment aux retraités. Les deux syndicats comptent militer pour les droits des retraités.

«Les retraités qui sont privés de l’accès aux soins médicaux doivent en bénéficier», a-t-il ajouté. M. Dziri a renforcé l’idée de son confrère et a soutenu qu’«une myriade de syndicats sans ancrage syndical, en mal de représentativité et de mèche avec le syndicat usurpateur du droit des travailleurs, se sont donnés pour objectif de faire croire aux travailleurs les vertus d’une prétendue gestion des œuvres par «établissement». Une gestion que les deux syndicats rejettent avec véhémence. Il a enchaîné en se demandant :

«Quelle expérience leur (aux syndicats) permet aujourd’hui de prétendre donner des leçons sur la solidarité avec les travailleurs au moment où la solidarité s’est mondialisée et se fait maintenant entre les peuples ?» Selon lui, «ces ignorants adoptent la stratégie du mensonge à l’égard des travailleurs, tout en accusant les autres syndicats et en usant des menaces et insultes à l’égard des travailleurs».

Pis, il a estimé que ces personnes sont celles-là mêmes qui ont profité de crédits et de la manne financière et craignent donc d’être dévoilées au grand jour. Sinon, comment expliquer, s’est-il interrogé, la programmation de plusieurs conférences le jour du scrutin, soit le 7 décembre ?» Dans la wilaya de Laghouat, par exemple, une conférence sera organisée où plus de 90 directeurs d’établissements sont conviés.

M. Larbi a fait savoir que les représentants des commissions seront représentatifs de tous les établissements. Ils œuvreront pour défendre leurs droits. Il a précisé que les candidats aux élections sont enregistrés dans plus de 64% des établissements primaires, 40% des collèges et 94% des lycées.

Par Samira A.