Pour l’occasion, les étudiants ont formulé plusieurs revendications.
Les étudiants de l’Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont massivement répondu à l’appel du comité des étudiants libres à une marche pour célébrer la Journée nationale de l’étudiant qui coïncide avec la date du 19 mai. Ils étaient plusieurs milliers à battre le pavé depuis le portail principal de l’université pour aller se rassembler au niveau du centre-ville.
Pour l’occasion, les étudiants ont formulé plusieurs revendications. Des revendications que l’on pouvait lire d’ailleurs sur les banderoles. Elles étaient nombreuses, mais la plus importante, selon un des porte-parole, est l’appel solennel des étudiants de l’Université Mouloud-Mammeri à l’officialisation et à l’enseignement de la langue maternelle, le tamazight.
L’on remarquera également la nouveauté à propos de la formulation de cette revendication. Ces derniers comptent ainsi mettre au chapitre des droits de l’homme en général cette revendication de l’officialisation de la langue amazighe.
Notons aussi que les étudiants de l’Université Mouloud Mammeri ont voulu inscrire cette journée nationale dans ce chapitre de la revendication la sortant de son cadre cérémonial et superficiel. Ainsi, l’appel des étudiants libres à cette marche et à cette date porte en soi une charge symbolique car elle représente un véritable tournant dans la lutte pour l’Indépendance.
Par ailleurs, cette occasion n’a pas échappé aux étudiants pour rappeler leurs revendications socio pédagogiques. L’une de ces revendications que les marcheurs ont longuement brandie est l’appel pour un enseignement universitaire gratuit et de qualité.
Une revendication qui a marqué l’Université de Tizi-Ouzou depuis près d’une décennie par des grèves et des journées de protestation. L’enseignement gratuit et de qualité, affirmait les étudiants hier, est plus que jamais menacé. S’ils ne se défendent pas, les jeunes algériens n’auront plus droit à l’enseignement gratuit. La mondialisation grignote déjà des parcelles de l’université.
Enfin, les étudiants ont aussi rappelé un certain nombre de problèmes qu’ils sont en train de vivre dans les campus. L’insécurité est l’un des derniers fléaux à faire irruption dans les cités et les campus. Rien que ces dernières années, plusieurs étudiants ont été agressés à l’arme blanche par des voyous au sein de l’université. Les incidents du genre se sont multipliés jusqu’à assister à des bagarres générales avec des armes blanches à l’intérieur des campus.