L’université des nations unies choisit Alger pour accueillir son siège ,Création d’un institut sur le développement durable

L’université des nations unies choisit Alger pour accueillir son siège ,Création d’un institut sur le développement durable

L’université des nations unies a choisi Alger pour accueillir le siège de son institut africain pour le développement durable.

Un accord d’entente a été signé, hier, à la résidence d’El Mithaq entre le recteur de l’université des Nations unies, Konrad Osterwalder – qui est aussi sous-secrétaire général de l’ONU – et Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES ) en tant que plénipotentiaire pour l’Algérie.

Cet accord a été acquis après des «négociations serrées qui ont duré plusieurs années», selon M. Babès qui a précisé que «plusieurs pays de la région voulaient s’octroyer le privilège d’accueillir sur leur territoire cet institut». Ce dernier, qui affiche sa neutralité, fonctionnera comme «un think tank» donnant des avis, des conseils aux Nations unies et à ses institutions.

En fait, l’idée de créer cette instance, «différente des universités classiques», car elle est structurée autour de «problèmes et non de disciplines », a mûri, suite à l’organisation par l’Algérie de la table ronde sur l’atteinte des objectifs de développement (OMD). Et l’Algérie s’est trouvée, donc, «toute proche de la thématique», explique M. Babès.

Autre élément qui conforte aussi ce choix, la décision de créer l’université des Nations unies, résulte d’une résolution, adoptée en 1973 sous la présidence de l’Algérie avec Abdelaziz Bouteflika alors ministre des Affaires étrangères.

De l’avis du président du CNES, la signature de l’accord d’entente va constituer «le socle fondateur» pour cet institut africain de développement durable. Les grandes lignes et la plate-forme de sa création ont été dégagées lors des négociations entre l’Algérie et les Nations unies.

L’institut s’occupera, lors de son prochain démarrage «des grands problèmes de développement durable qui concernent le pays hôte (l’Algérie) et tout le continent », précise le Pr Osterwalder qui ajoute que ces problèmes «sont ceux de notre génération et celles à venir». L’institut, qui relève des Nations unies, a introduit une nouvelle politique de coopération entre les pays en développement et les pays développés.

Il aura pour mission de faire de la recherche, de discuter des problèmes de développement durable et fournir ainsi aux générations montantes des «instruments pour s’assurer un développement durable qui préserve l’environnement et garantisse une vie digne à tout le monde», ajoute, encore, M. Osterwalder, relevant au passage que la question du financement «est du ressort du pays hôte, des donations de fondations et autres associations», ce qui «nous garantit notre indépendance», dit-il.

Il faut attendre la réunion de Tokyo, en mars prochain, de l’université des Nations unies pour fixer, définitivement, l’accord sur le siège pour cet institut qui «sera hébergé provisoirement dans une des universités d’Alger».

K. Daghefli