L’Union Européenne voulait la mettre sur une liste noire : Air Algérie frôle la catastrophe

L’Union Européenne voulait la mettre sur une liste noire : Air Algérie frôle la catastrophe

Air Algérie a échappé belle à figurer sur la liste noire européenne. L’inscription en liste noire aurait signifié l’arrêt des vols vers l’Europe, ce qui représente les trois quarts de l’activité de la flotte d’Air Algérie.

En d’autres termes, la Compagnie aérienne publique aurait été contrainte à mettre la clé sous le paillasson. L’information a été rapportée par la version on-line du journal français «Le Point», qui révèle que «les consultations de Bruxelles avec les autorités algériennes se sont multipliées avant la réunion du comité de la sécurité aérienne cette semaine qui vient de statuer sur une éventuelle entrée en liste noire, mais donne un nouveau délai à la Compagnie nationale algérienne».

En fait, le comité de l’UE maintient la pression sur Air Algérie depuis plusieurs mois. Un premier avertissement, suivi d’un ultimatum avait été lancé le 5 juillet, selon le Journal Officiel de l’UE. Les premiers constats des inspecteurs des aviations civiles européennes enregistrent des «manquements dans les domaines de la sécurité du transport de marchandises, de la navigabilité et de l’exploitation des appareils et des licences du personnel navigant».

Toutefois, pour Abdelwahid Bouabdallah, P-DG d’Air Algérie, aucune menace ne pèse sur sa flotte. «Il ne plane aucune menace réelle de suspension», faisant état de remarques concernant seulement

«l’arrimage du fret, l’état des sièges, de la moquette ou encore la pose de bagages sur les issues de secours», note-t-on. A contrario, Lemmouar Azzoug, président de l’ANTA, un syndicat de techniciens de maintenance, a qualifié «la situation d’Air Algérie d’inquiétante».

Il a été limogé depuis, selon Le Point. Le ministère des Transports préconise la loi de Talion, en arrêtant une série de mesures portant sur le contrôle des avions des Compagnies françaises desservant les aéroports algériens, «afin de s’assurer qu’ils respectent les normes de sécurité et de la protection de l’environnement».

Mais, c’est grâce à des actions de lobbying menées par le gouvernement algérien qu’un deuxième ultimatum a été accordé, relève le journal français. L’Europe, particulièrement la France, aurait également cherché à éviter des tensions avec Alger dans un contexte marqué par un réchauffement des relations algéro-françaises, selon Le Point.