Un prévision de la réunion de suivi des recommandations de la 13e tripartite qui aura lieu 31 mars, l’Union des entrepreneurs en bâtiment, a tenu hier, en son siège, une séance de travail de ses bureaux régionaux.
Elle était destinée à élaborer une feuille de route qui regroupe l’ensemble des doléances du secteur. M. Gasmi Salim, président issu du dernier congrès de l’UNEB qui s’est tenu au mois de novembre dernier a résumé ces préoccupations qui relèvent de «tout l’environnement bancaire et fiscal» ainsi que celui du « code des marchés qui doit être amendé» selon lui.
C’est d’ailleurs le « dossier lourd » de l’ensemble des revendications des entreprises de réalisation, tient à préciser M. Gasmi. Parmi les propositions que va faire l’UNEB qui est affiliée à la CNPA, Confédération patronale présidée par M. Naît Abdelaziz, un des partenaires à la tripartite, l’abrogation de la caution de bonne exécution qui est « un facteur déséquilibrant pour les finances des entreprises ».
Son montant est de 5 % sur l’enveloppe du marché et les entrepreneurs voudraient revenir à « l’ancien système qui consiste à la faire après encaissement ». Autre sujet, la question des avenants pose problème, selon le président de l’UNEB qui estime que « 90 % de marchés sont soumis à des avenants » qui modifient par ricochet «30 % des dispositions du projet ».
Cela se fait «sans pouvoir renégocier les prix qui ont grimpé entre-temps » déplore M. Gasmi. Autre grief au code des marchés actuels, « le recours des entreprises étrangères à la sous-traitance avec une autre entreprise étrangère» alors que «nos entreprises sont en mesure de les prendre en charge» puisque disent les responsables de l’UNEB «80% du programme du un million de logements du président de la République ont été réalisés par nos entreprises nationales ».
L’UNEB qui est en train de discuter au sein de ses structures d’un véritable assainissement de la situation, relève des problèmes contraignants aussi bien au niveau de l’imposition à l’IRG, des cotisations à la Cacopabth, caisse des congés payés (pour intempéries) pour le bâtiment, les travaux publics et hydrauliques que parafiscales : la Casnos exige un taux de 35 % de charges patronales, ce qui «est énorme par rapport à beaucoup de pays» dit-on. M. Naît Abdelaziz qui était présent à la rencontre a expliqué que les entreprises locales « ont besoin de facilitations et non de coffres des banques ».
La préférence nationale qui a été notre revendication il y a dix ans est aujourd’hui «un acquis». Le gouvernement accordait 15% de points lors de la soumission dans les marchés aux entreprises locales en guise d’encouragement, il a décidé de porter cette notation prochainement à 20 et 25 %.
K. Daghefli.