Jusqu’à hier, aucune nouvelle n’est venue assouplir le climat d’inquiétude qui y règne. Sadi Djouder, neuvième candidat sur la liste du FLN, demeure introuvable.
Le Front de Libération nationale (FLN) de Béjaïa a décidé de mettre en veille sa campagne électorale officielle pour les législatives du 4 mai prochain. La disparition d’un de ses candidats depuis une dizaine de jours laisse impossible toute initiative électorale et le coeur n’y est pas, avons-nous constaté hier au niveau du quartier général, où les discussions étaient majoritairement orientées sur le sujet de cette surprenante disparition, de Saïd Djoudir, secrétaire de la kasma de Tizi Nberber, relevant de la mouhafadha de Béjaïa.
Cet événement stressant, qui intervient dans une conjoncture électorale, n’y est pas pour arranger les affaires de ce parti. Hormis l’assemblée générale, tenue samedi dernier au complexe des Hammadites pour désigner le nouveau directeur de campagne en la personne d’un ancien cadre, Hamid Belhocine, les différentes structures de base du parti sont en alerte. Les cadres, les élus et les militants attendent une hypothétique nouvelle qui baisserait la tension et permettrait au parti d’affronter la campagne électorale dans de meilleures conditions. Jusqu’à hier, aucune nouvelle n’est venue assouplir le climat d’inquiétude qui y règne. Sadi Djouder, neuvième candidat sur la liste du FLN, demeure introuvable.
Joint par téléphone, le mouhafedh de Béjaïa, également maire de la ville s’est montré lui aussi «très préoccupé» par cette surprenante disparition de quelqu’un qu’il considère comme un «ami». «Jusqu’à ce moment, nous n’avons reçu aucune nouvelle et nous sommes toujours en contact avec sa famille et les services concernés. Nous demeurons en attente de la nouvelle qui va nous délivrer», indique Abdelhamid Merouani, également candidat sur la liste du FLN, rappelant au passage «toutes les dispositions prises par le parti dès que la nouvelle de la disparition leur est parvenue».
«J’ai reçu en présence du coordinateur de la mouhafadha, Hicham Aourir et Saci Séghir vice-présent de l’APC une délégation de la famille de 15 personnes, conduite par le fils du disparu, pour les rassurer de notre disponibilité et notre soutien en ces moments difficiles conséquences d’une histoire que je n’aurais pas souhaité au pire de mes ennemis», indique le mouhafedh de Béjaïa soulignant que «j’ai alerté moi-même en présence de tous les membres des délégations, les différents services de sécurité, les pressant d’accélérer les recherches pour trouver notre cadre et candidat Saïd Djouder avec qui j’entretiens de très bonnes relations, j’avais même pris en charge les honoraires d’un avocat lorsqu’il avait un différend avec le maire de sa commune pour une histoire d’un local pour la kasma».
Bref, le Front de Libération nationale de Béjaïa a décidé de surseoir à sa campagne pour les législatives tant sur le plan de l’affichage que sur celui des rencontres de proximité et des meetings. Cette situation inconfortable empêche même le parti de riposter aux attaques qu’il subit durant cette période se concentrant plus sur cette affaire de disparition.