’’Lumière et Liberté’’, un défilé de mode et un moment d’amitié

’’Lumière et Liberté’’, un défilé de mode et un moment d’amitié
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’’Lumière et Liberté’’, un défilé de mode organisé samedi soir à Alger et réunissant des stylistes et designers d’Algérie et de France se veut, au-delà de la création artistique, un pont d’échanges et d’amitié entre les deux peuples, ont souligné ses organisateurs.

L’événement est co-organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), les ministères de la Culture ainsi que de l’Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l’investissement, par l’Institut français d’Alger et l’Association France-Algérie Rhône-Alpes (AFARA).

La présidente de l’AFARA, Zohra Perret, place cette manifestation dans la dynamique d’un ’’même élan’’ créatif et susceptible de favoriser un ’’dialogue entre les deux rives’’ de la Méditerranée.

Le Directeur général de l’Institut français, Joël Lascaux, l’appréhende quant à lui comme étant illustratif d’un ’’savoir-faire immémorial ’’ et renvoie à des activités industrielles des régions de Lyon, de Tlemcen, de Constantine, d’Annaba etc..

Neuf stylistes des deux rives de la Méditerranée (4 Algériens, 4 Français et un franco-algérien) sur 35 candidats ont été sélectionnés par les organisateurs à l’issue d’un concours organisé en mars dernier à Lyon sous le slogan ’’Créateurs des deux rives’’, dont l’esprit est de favoriser la création dans le domaine de la mode et de l’accessoire, la rencontre entre créateurs des deux rives et la contribution à l’émergence de talents jusque-là inexplorés.

Pendant prés d’une heure, les stylistes et designers retenus ont fait défiler leurs créations donnant à apprécier l’étendue de leur imagination innovante, leur souci d’inventivité et leur approche esthétique et recherchée des différentes étoffes et nuances.

La mode, un art par excellence, Karim Sifaoui a rehaussé de leur splendeur les ’’karakous’’ par une élégance de la coupe et une profusion de fines et brillantes perles au moment où Menaifi Widad dite Manouba a conféré à ces mêmes tenues traditionnelles typiquement algéroises une élégance aucunement gênée par son souci d’échapper quelque peu à l’authenticité qui les caractérisent.

Usant de couleurs rapprochées ou harmonieusement contrastées, Zaazoua Hania s’est amusée à introduire des empiècements sur robes ou tailleurs, une capuche pour un joli blaser ou à moderniser complètement un pantalon Chelqa (traditionnel algérois) par-là.

Les stylistes français Isabelle Arciero-Mahier, Sophie Guyot, Boris Fuchy et Morgan Kirch ont ’’fait et défait ’’ la matière tissu au gré de leurs inspirations respectives, lui donnant ’’la parole’’ sous d’innombrables formes d’expression vestimentaire. Il en est ainsi pour les couleurs, tour à tour chaudes, pastel, sobres ou nacrées pour faire rappeler, au final, que la mode est un art par excellence.

Si Nadjib Alioua a choisi de greffer du tulle sur des robes de soirées rendues ainsi plus glamour, le plus jeune des stylistes, Guellil Amor 25 ans a opté lui, pour le raffinement de la dentelle. Il s’est vu décerner, à l’issue du défilé, le premier prix de l’AFARA en encouragement à sa créativité et son talent prometteur.

Ont parrainé cet événement artistique, Yasmina Chellali, styliste de mode internationale et doyenne en la matière ainsi que Mourad Merzouki de Lyon, chorégraphe et Directeur du centre chorégraphique national de Créteil (France).

L’AFARA s’inscrit dans le sillage de l’Association France-Algérie (AFA), présidée par Jean- Pierre Chevènement.

Fondée en 1963 par des personnalités françaises réunies autour d’Edmond Michelet, l’AFA a comme conviction que ’’ l’indépendance de l’Algérie pouvait et devait ouvrir une nouvelle ère de coopération et d’amitié entre les deux peuples’’.