L’ultime offensive contre lui en est aux petites retouches Belkhadem : c’est fini !

L’ultime offensive contre lui en est aux petites retouches Belkhadem : c’est fini !
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Le chef de file du FLN, qui a trop présumé de ses forces en affichant beaucoup trop tôt ses ambitions présidentielles, s’est tout simplement suicidé politiquement. Sa nonreconduction au sein de l’actuelle équipe gouvernementale, tel que le prédisait notre journal dans une précédente édition, a fini par affiner et parachever les arguments de ses détracteurs. Leur assaut final est désormais imminent…

Qui veut aller loin ménage sa monture. Ce vieil adage, Abdelaziz Belkhadem s’en souviendra certainement lorsqu’il ne sera plus à la tête du FLN, que l’ensemble de ses ambitions politiques se seront évaporées et qu’il ne lui restera plus que ses yeux pour pleurer.

Plusieurs sources proches du mouvement de redressement de l’ex-parti unique, jointes hier par téléphone, nous ont confirmé, en effet, avoir été rejointes par de plus en plus de membres du comité central, jusque-là indécis, mais aussi des membres du bureau politique (qui ne souhaitent pas être « démasqués » pour le moment), ainsi que beaucoup de dirigeants locaux à travers tout le territoire national.

La preuve : en ce qui concerne le regain de vigueur que vient d’acquérir ce mouvement mené par Boudjemaâ Haïchour, Abdelkrim Abada, Salah Goudjil, Mohamed-Seghir Kara et même Abdelkader Hadjar, réside dans le fait que ce mouvement a décidé d’abattre un de ses principaux et plus précieux atouts : il vient de rendre publique une liste de pas moins de 180 membres du comité central, instance souveraine entre deux congrès, favorables à un retrait de confiance à Belkhadem avec la tenue immédiate d’une session en vue d’élire un remplaçant consensuel et d’aborder les élections locales en rangs serrés.

LG Algérie

Mohamed- Seghir Kara, réputé frondeur, et ne mâchant jamais ses mots, a même parlé d’une liste additive de quelques 41 autres membres, ce qui donne à son mouvement une confortable majorité, lui permettant d’obliger Belkhadem à accepter la convocation, en urgence d’une session extraordinaire du CC dans les meilleurs délais afin de voter une motion de défiance et de retrait de confiance à son encontre.

VERS UN REMPLAÇANT CONSENSUEL

Car, dans le cas contraire, et après avoir été lâché et dénoncé par le comité des sages à la suite de son coup de force intervenu lors de la dernière session ordinaire de Zéralda, Abdelaziz Belkhadem risque tout simplement de se retrouver dans de sales draps, jusqu’à se mettre à dos jusque y compris ses plus fidèles lieutenants et soutiens.

Les redresseurs, en effet, sont sur le point d’atteindre le quorum des deux tiers des membres du CC (selon des sources, celui-ci a fort bien pu être atteint hier à l’heure où nous mettions sous presse), leur permettant de convoquer une session extraordinaire et de voter cette motion de défiance, avec ou sans la présence et l’aval de Belkhadem.

Et, si un pareil scénario (catastrophe) venait à se produire, il va sans dire que le département de Dahou Ould Kablia se verrait dans l’obligation de geler les activités de ce parti jusqu’à ce qu’il se mette en conformité avec la loi, ce qui l’empêcherait carrément de prendre part aux élections locales du 29 novembre prochain. Voilà pourquoi nous disions que même les plus fidèles lieutenants de Belkhadem risquent de se retourner contre lui dans le cas où il devait pousser les choses vers ce genre d’extrémités dommageables pour le parti.

Et d’en arriver à se demander comment les choses en sont arrivées à ce genre d’extrémités alors qu’au lendemain de la victoire éclatante du FLN aux législatives du 10 mai passé Belkhadem avait repris pas mal de poil de la bête (au point où certains de ses anciens amis, devenus ses pires détracteurs, étaient redevenus membres de sa plus fidèle garde rapprochée), tandis que le mouvement de redressement avait donné l’air de s’essouffler très sérieusement.

L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN LIGNE DE MIRE

Or, et pour curieux que cela puisse paraître, le début de la fin de Belkhadem avait commencé à cause de ce spectaculaire et inattendu renversement de vapeur. Le (toujours) chef de file du FLN s’était cru définitivement sorti d’affaire.

L’erreur fatale qu’il a commise, oubliant au passage la sérieuse mise en garde de la Présidence de la République, qui s’était démarquée de lui lors de sa présence à une rencontre en France sur la guerre de Libération nationale, mais aussi le fait que depuis ce jour Bouteflika ne l’a plus jamais chargé d’aucune mission à l’étranger, mettant fin de facto à son statut de ministre d’État et représentant personnel du chef de l’État, perdant de vue ces paramètres fondamentaux donc Belkhadem s’est démasqué en baissant dangereusement sa garde, et en affichant quasi ouvertement ses prétentions présidentielles devant beaucoup de « confidents » qui, par ailleurs, n’ont pas « la langue dans leurs poches ».

Finalement, le dernier remaniement ministériel a amorcé un tournant définitif dans ce conflit qui n’a que trop duré. Les redresseurs, plus forts et plus déterminés que jamais, s’apprêtent à lancer leur ultime estocade.

Cela est d’autant plus vrai, nous indiquent encore nos sources, que le débat n’achoppe pas désormais sur la réussite ou pas de cette action imminente, mais seulement sur le nom de celui qui succèdera à Belkhadem.

À ce propos, la tendance lourde plaide en faveur du plébiscite (quitte à ce que cela se fasse à mains levées) d’un secrétaire général consensuel mais intérimaire, le temps de passer en rangs serrés le cap des élections locales, avant de convoquer un congrès extraordinaire, lequel aura peut-être à statuer également sur le nom du futur candidat du FLN aux présidentielles de 2014.