L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ,et le Parti des travailleurs (PT) ont dénoncé, mercredi à Alger, les actes de spéculation engendrant l’augmentation des prix des produits de large consommation ayant provoqué les récentes émeutes des jeunes. Réagissant aux « violentes émeutes des jeunes touchant plusieurs wilayas du pays, provoquées par la flambée subite des prix des produits de base, et de rumeurs diverses », l’UGTA et le PT ont dénoncé et condamné, dans une déclaration commune, « les actes de spéculation qui, sous couvert de marché mondial, ont provoqué cette augmentation abusive des prix touchant les produits de base et de large consommation ».
L’UGTA et le PT ont également dénoncé, dans cette déclaration commune, « les acteurs de cette spéculation sur les produits de large consommation, qui ont porté atteinte d’une manière honteuse au pouvoir d’achat des travailleurs, des retraités et de leur famille ».
Considérant cette spéculation « provocatrice » comme une « atteinte frontale » à l’effort national pour l’amélioration des conditions de vie et du bien être social de population et à la reconstruction nationale, ils ont soutenu , à cet effet, que cette spéculation « est également une provocation aux lois de la République ». Enregistrant « la volonté » d’apaisement des pouvoirs publics matérialisée dans les mesures décidées par le Conseil interministériel pour juguler la flambée des prix du sucre et de l’huile, l’UGTA et le PT ont réaffirmé, à ce propos, « leur attachement » aux principes de protection de l’outil de production nationale, énoncés dans les lois de finances complémentaires 2009 et 2010.
Tout en mettant en relief les mesures prises pour sauvegarder le pouvoir d’achat des citoyens, l’UGTA et le PT ont estimé, dans ce cadre, que « les pouvoirs publics doivent s’atteler avec les partenaires socio-économiques à mettre sur pied un mécanisme durable et opérationnel pour maîtriser les prix de produits de large consommation, incluant la réintroduction d’organismes publics de production et de commercialisation ».
C’est dans ce sens qu’ils ont soutenu qu »‘un tel mécanisme renforcera la cohésion sociale et mettra fin au monopole destructeur de certains opérateurs privés qui fragilisent le tissu social ». Exprimant, par ailleurs, leur « solidarité » avec les préoccupations sociales « légitimes » des jeunes, ils ont estimé, à la même occasion, que « le saccage des services publics, des biens privés, des établissements scolaires, des unités sanitaires, sociales et de production comme une atteinte aux biens de la collectivité nationale ».
C’est ainsi que l’UGTA et le PT ont mis en avant, dans cette déclaration, leur conviction que la prise en charge et le traitement des préoccupations socio-économiques de la société, et particulièrement de sa jeunesse, « se réalisent sur des bases d’écoute, de confiance et de dialogue ».