Le monde du travail s’agite à Tizi-Ouzou. C’est le moins que l’on puisse dire eu égard aux multiples montées au créneau de nombreux collectifs de travailleurs depuis le début de cette année.
Dernière en date : l’interprofessionnelle UGTA de la Fonction publique, regroupant les syndicalistes de la santé, de l’éducation, des collectivités locales, de la formation professionnelle, des œuvres universitaires, de la culture et de la jeunesse et des sports. Du beau monde en somme. Réunis sous l’égide de l’Union de wilaya, les cadres syndicaux de Tizi-Ouzou ont eu à examiner, sous toutes ses coutures, la situation socioprofessionnelle des corps communs de pratiquement tous les secteurs d’activité. De ce check-up, il ressort, selon l’UGTA, que les revalorisations et classifications ayant touché la Fonction publique ont finalement donné lieu à l’exclusion des corps communs. Exclusion qui s’exprime par un relèvement insignifiant des salaires, un régime indemnitaire inconséquent ainsi que la promulgation d’un statut que les cadres syndicaux de Tizi-Ouzou qualifient de ségrégationniste. «Cette distorsion à l’égard du parent pauvre de la Fonction publique incite l’état-major de l’UGTA de Tizi-Ouzou à faire de cette préoccupation sa priorité», est-il expliqué à travers un communiqué rendu public hier après-midi.
Afin d’exiger l’intégration des corps communs dans leurs secteurs respectifs, la confirmation dans leurs postes des contractuels et vacataires, l’augmentation substantielle des salaires des mêmes corps communs et l’alignement du régime indemnitaire dont bénéficient ces derniers à celui des corps spécifiques, l’Union de wilaya de Tizi-Ouzou a opté pour une grève générale agrémentée d’une marche de protestation le 31 du mois en cours. Ainsi, c’est du côté d’où on l’attendait le moins qu’intervient la première grosse manifestation sociale. Reste à savoir maintenant quel effet aura cet appel au débrayage généralisé sur l’activité économique dans une wilaya qui n’en finit pas de vivoter.
M. Azedine