Le secrétaire national chargé des relations générales à l’UGTA, Ahmed Guettiche a accusé mardi le gouvernement d’avoir abandonné des couches de travailleurs face à une hausse vertigineuse des prix à la consommation.
Invité de la Chaine I de la Radio nationale, Ahmed Guettiche a refusé de faire endosser la responsabilité de la flambée des prix à la Centrale syndicale, en décidant en revanche de pointer du doigt les structures de contrôle qui, selon lui, ont failli à leur mission, ce qui a profité aux spéculateurs.
En outre, il a accusé aussi bien le ministère du Travail et les inspections de travail d’avoir observé un silence complice sur les salaires des travailleurs qui, en dépit d’une détérioration du pouvoir d’achat, demeurent en dessous du salaire national minimum garanti (SNMG) fixé, rappelons-le, à 18.000 DA.
Par ailleurs, Guettiche a tenu à défendre l’UGTA et sa ligne de conduite « novembrienne » et réfuter les accusations de s’être alignée du côté du gouvernement au détriment de la classe ouvrière, notamment en ces temps difficiles, y compris du temps où l’Algérie baignait dans l’embellie financière.
Pour lui, la réhabilitation du complexe sidérurgique de El Hadjar n’est autre que le fruit de la lutte et du combat de la Centrale syndicale, refusant également que celle-ci soit à l’origine des entraves qu’avait connues le complexe.
L’interlocuteur a affirmé également que nonobstant des rumeurs et des critiques assénées ici ou là, l’UGTA a contribué à la stabilité du pays, à la préservation des entreprises algériennes et les postes d’emploi, y compris au niveau de l’usine de El Hadjar ainsi que la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba.
Interrogé sur la Fête des Travailleurs qui coïncide avec le 1er mai de chaque année, l’invité de la Chaine I de la Radio nationale a fait remarquer qu’elle sera dédiée exclusivement à exprimer la solidarité avec les travailleurs et le peuple sahraouis qui souffrent de la torture et de la spoliation de leurs droits par l’occupant marocain.
Ce sera également, à ses yeux, une occasion pour répliquer aux provocations du makhzen suite à la visite dans la région du secrétaire général de l’ONU.