Le porte parole de l’Union Générale des Commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar tire la sonnette d’alarme sur la commercialisation des produits périmés. S’exprimant, aujourd’hui à Alger, il a indiqué que les Algériens consomment 50 000 tonnes de produits périmés annuellement.
Il a estimé que cela est dû à la faiblesse des mécanismes de contrôle des marchés algériens. M. Boulenouar a accusé les distributeurs qui commercialisent ces produits, soulignant le laisser-aller des pouvoirs publics, notamment les APC qui devraient jouer un rôle important dans le contrôle des produits et la protection de la santé des consommateurs.
A titre d’exemple, il a fait savoir qu’«une grande quantité de riz de 2009 a été vendue la semaine précédente au marché de Oued Semar qui, selon lui, représente 23 à 25% de la distribution des produits agro-alimentaires». Il a expliqué que le riz ne doit pas être consommé après deux ans après la date de sa production.
Et pour cela, il a appelé les pouvoirs publics à renforcer le contrôle surtout dans les circuits de distribution où de grandes quantités de produits périmés sont vendus sous un nouvel emballage.
Pour sa part, Zebdi Mustapha, représentant de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), a souligné que «4.000 cas d’intoxication alimentaires sont enregistrés par an dans les lieux de restauration collectifs».

Il a cité le cas des cantines au niveau des hôpitaux, des cités universitaires qui sont la destination par excellence de ces produits périmés. A son tour, il a appelé à la constitution d’une commission pour le contrôle de toutes ces cantines.
Lahcène Brahimi