L’Union des commerçants annonce qu’aucun mouvement de protestations n’est prévu pour ce vendredi de la part des boulangers. Une réaction relayée par la Fédération algérienne des boulangers (FAB) qui affirme qu’elle n’envisageait aucune grève démentant ainsi les informations sur l’intention des boulangers de baisser le rideau ce week-end.
Le ministère du Commerce a promis la révision de leur marge bénéficiaire, principale revendication de la corporation.
L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a démenti dans un communiqué ces «allégations» appelant les boulangers et représentants de boulangers à la «sagesse et à la prudence et à ne pas répondre aux appels subversifs de parties occultes qui exploitent leurs conditions». L’UGCAA a souligné qu’un dialogue sérieux est engagé entre le gouvernement et le ministère du Commerce et l’Union nationale des boulangers algériens pour trouver des solutions à même de satisfaire toutes les parties. Les boulangers revendiquent notamment le relèvement de la marge bénéficiaire pour amortir le prix de revient du pain. L’Union nationale des boulangers algériens avait indiqué que l’union avait présenté en décembre dernier une série de propositions au ministère du Commerce. Elle préconise essentiellement la réduction du poids d’une baguette de pain à 200 g au lieu de 250 g actuellement. A défaut, l’Union propose la réduction du prix de la farine à 1 500 DA le quintal au lieu de 2 000 DA actuellement ou encore l’augmentation du prix d’une baguette de pain officiellement à 10 DA. A noter que le prix d’une baguette de pain est fixé depuis 1996 à 7,5 DA et celui d’une baguette de pain amélioré à 8,5 DA. La Fédération algérienne des boulangers (FAB) qui a accueilli favorablement les dernières déclarations du ministre du Commerce sur la révision de la marge bénéficiaire des boulangers, a, de son côté, affirmé qu’elle n’envisageait aucune grève ou protestation pour la satisfaction de ses revendications. La FAB avait présenté au ministère du Commerce une «étude exhaustive» sur le coût réel de la baguette de pain. Celui-ci s’élève sur la base de cette étude, à 9,85 DA ce qui a mené l’ensemble des boulangers à ne plus respecter le poids du pain. Selon le président de la FAB, la marge bénéficiaire des boulangers était estimée à 20% en 1996 mais avec l’augmentation des matières premières (farine et levain) et l’augmentation du coût de la main-d’œuvre le prix du pain dépasse nettement celui de vente.
Le ministre du Commerce avait affirmé, au courant de la semaine dernière, que son département procédera dans les prochains jours, à la révision de la marge bénéficiaire des boulangers. Seront concernés par cette mesure les boulangers qui fabriquent uniquement le pain et installés notamment dans les petites villes et en milieu rural.
Le ministère, qui reconnaît les problèmes liés à la marge bénéficiaire rencontrés par les boulangers, a précisé qu’il a été destinataire de propositions de la Fédération nationale des boulangers. Ces dernières sont actuellement en cours d’examen, précise le département de Benbada qui a réitéré son refus de faire augmenter le prix du pain.
Le nombre de boulangeries déclarées par la fédération est de 21 000 à l’échelle nationale réparties entre ceux possédant un registre du commerce (commerçants) et ceux possédant la carte d’artisan (fabricant de pain).
Synthèse A. B.