Dans le cadre de ses activités, l’Union générale des commerçants et artisans algériens a exposé, lors d’une conférence de presse, les grandes lignes de sa nouvelle stratégie visant une meilleure gestion des prix et la protection du produit national, sous toutes ses formes, spécialement en ce qui concerne les produits alimentaires de grande consommation, ainsi que les fruits et légumes, le pain et le lait.
À ce titre, l’UGCAA en appelle aux autorités publiques, afin d’intervenir en urgence pour luter contre toutes les formes d’anarchie, au niveau des marchés de gros. Les intervenants ont insisté sur l’importance de combattre les commerçants illégaux, dont le nombre avoisine les 16 000, au niveau national, et qui exercent comme de véritables «barons» en manipulant les prix à leur guise. Ils appellent également à la protection des commerçants légaux, en installant les mécanismes financiers et administratifs nécessaires.
L’usage obligatoire de la facturation dans les échanges commerciaux, au niveau des marchés de gros, a été l’une des plus grandes préoccupations des conférenciers, car cet usage permettra sans doute d’identifier l’origine des produits, ainsi que la traçabilité des produits agricoles. En outre, l’installation des 8 marchés de gros, promise par l’entreprise Magro, a été l’une de leurs revendications, pour pouvoir contrôler la rémunération du marché en fruits et légumes.
Ils insistent également sur l’importance des facilitations pour l’installation des frigos «chambres froides» pour le stockage des produits agricoles des commerçants privés et entreprises publiques, afin d’éviter la détérioration de ces produits, que, selon les chiffres avancés, 20% de la production nationale est jetée, chaque année. D’autres mesures doivent être mises en place, selon les conférenciers, à l’instar de la création d’une organisation de distribution nationale, ainsi que la distribution des 838 marchés de proximité, proposée dans le cadre du Programme national, qui doit être révisé.
S’agissant du contrôle des pratiques commerciales, la direction du contrôle économique et de lutte contre la fraude a enregistré 32 131 interventions, procédant à 8 149 fraudes, causant la fermeture de 529 commerces. Selon la même source, la direction a saisi des produits d’une valeur de 6 26 millions de DA.
Signalons que les fraudes enregistrées concernent le non- affichage des prix, avec 58%, l’exercice commercial sans registre du commerce, avec 6%, et enfin la pratique des prix illégale, avec 2%. Pour ce qui est de la permanence, lors des deux jours de l’Aïd, Kalafat Youcef, président de la Fédération nationale des boulangers, a indiqué que la liste des boulangers concernés a été arrêtée par les walis, et ce, au niveau national, conformément à la note du ministre du Commerce, Amara Benyounès. Il explique, à ce titre, que les boulangers recevront la liste de permanence, accompagnée de la décision du wali.
Il ajoute que «tout les commerçants qui ne répondent pas, favorablement, à cet appel, auront à payer une amende, ainsi que la fermeture de leur commerce pendant un mois».
Dans ce sillage, Sid- Ali Boukerrouche président du bureau exécutif de la wilaya d’Alger, a rappelé que l’année passée, au niveau de la wilaya d’Alger, environ 332 boulangeries ont assuré la permanence, pendant les deux jours de fête de l’Aïd, et 582 alimentations générales ont ouvert pour la même occasion.
129 commerçants de fruits et légumes, ainsi que 24 restaurants devaient ne pas baisser les rideaux pour accueillir les clients. Il a rappelé enfin que près de 72 pompes à essence ont assuré le service au niveau de la wilaya d’Alger, et que 3 unités de production de lait ont ouvert pour que ce dernier soit disponible.
Amira Louni