l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a appelé lundi à prendre en charge les « problèmes » auxquels font face les commerçants de matériaux de construction à Alger, notamment suite à la décision des services de la wilaya de fermer plusieurs locaux pour non-respect des nouvelles conditions liées à l’exercice de cette activité.
Le coordonateur du bureau des commerçants des matériaux de construction au niveau de l’UGCCA, M. Belarbi Fouad a préconisé, dans une conférence de presse, la réalisation du projet relatif à « la création de trois zones d’activité sur le territoire de la wilaya d’Alger afin d’abriter les points de vente de matériaux de construction », promis par la wilaya dans le cadre de l’application de sa décision datée de 2007 interdisant l’établissement d’espaces commerciaux dans des lieux précis pour protéger l’environnement.
Après avoir souligné l’attachement des commerçants des matériaux de construction, plus de 450 à Alger, « d’exercer dans un cadre légal », il a indiqué que la décision de la wilaya exigeait l’obtention par le commerçant d’un agrément pour exercer son activité et interdisait l’établissement d’espaces de vente de matériaux de construction à proximité des routes nationales, de chemins communaux et de wilaya, des autoroutes et des routes secondaires et au niveau des zones urbaines et des terrains agricoles et forestièrs ».
Selon M. Belarbi, il y aura recours à la « grève » si les autorités ne prennent pas en charge les préoccupations des commerçants, soulignant l’impact négatif de ces mesures sur l’activité.
Pour sa par, le coordonateur de wilaya au sein de l’UGCAA, M. Boukerrouche Sidali a estimé que les nouvelles mesures concernant l’exercice du commerce des matériaux de construction entraineront « une hausse des prix des matériaux et favoriseront la spéculation », soulignant, toutefois, que l’Union veille à ce que « les prix restent stables et à la porté de tous ».
Répondant à une question sur les prix actuels des matériaux de construction, M. Belarbi a précisé qu’ils dépendaient de l’offre et de la demande, imputant « l’augmentation » des prix, en particulier ceux du ciment et du rond à béton, au « nombre impressionnant » de projets de construction de logements engagés sur le territoire national outre « une baisse de la production ».
Hormis les usines de ciment relevant du groupe « Lafarge » (les industriels de M’sila et Mascara), « les cimenteries publiques sont vétustes et produisent d’une manière intermittente, elles opèrent pendant un mois et s’arrêtent pour deux », explique-t-il