Les nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics en faveur des importateurs du secteur avicole inquiètent les producteurs de viande, qui craignent d’ores et déjà que de nouvelles facilités soient accordées également aux importateurs de viandes.
Saluant les nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics relatives à la protection du pouvoir d’achat du consommateur algérien, l’Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui appelle à relancer la production nationale de viandes, avertit contre les toutes nouvelles facilités attribuées aux importateurs de viande. Contacté hier par le Temps d’Algérie, Hadj Tahar Boulenouar, porte- parole de l’UGCAA, a rappelé que le déficit annuel de l’Algérie en termes de viande est de 40%, soit 400 000 tonnes/an.
La production nationale de viande rouge est de 350 000 tonnes par an et la production de viande blanche est autour de 250 000 tonnes.
Les besoins réels du pays sont de 1 million de tonnes. M.Boulenouar a estimé que l’augmentation du taux d’importation de viande, notamment durant le mois de Ramadhan, n’a pas contribué à la baisse de son prix. C’est pour cette raison qu’il appelle à entreprendre des mesures adéquates pour encourager la production nationale, en annulant toute importation.
Le nombre d’importateurs de viandes ne cesse d’augmenter, atteignant le nombre de 5000, alors que le nombre de producteurs a diminué de manière notable «en raison des facilités accordés aux importateurs», regrette le même interlocuteur, qui précise que la facture des importations atteint les 300 millions de dollars annuellement.
Selon lui, «toutes les facilités accordées contribuent à aider les producteurs étrangers et les importateurs locaux et non le consommateur, d’autant que les prix des viandes blanches sont inabordables du fait de l’envolée du prix du maïs et du soja, principaux aliments entrant dans l’élevage du poulet de chair». Dans ce contexte, l’UGCAA estime que l’Etat a fait une bonne démarche en annonçant l’exonération de la TVA pour les éleveurs et des droits de douane pour les importateurs d’aliments pour volailles.Les professionnels, privés et publics de la filière avicole, importateurs et producteurs de matières premières, fabricants d’aliments du bétail, éleveurs de reproducteurs ponte et chair, accouveurs, éleveurs qui organisent et gèrent les bandes d’élevage chair et œufs de consommation, gérants d’abattoirs, vétérinaires chargés de la santé avicole, ont donc pris note avec satisfaction et grand intérêt de cet engagement concret qui concourt à la protection du pouvoir d’achat des citoyens.Samira A