L’Union européenne a décidé d’ouvrir mardi 22 octobre un nouveau chapitre dans les négociations d’adhésion avec la Turquie après trois ans de paralysie, a annoncé la présidence lituanienne de l’UE.
Cette décision des ministres européens des affaires étrangères, réunis mardi à Luxembourg, fait suite aux recommandations de la Commission en la matière. Les négociations d’adhésion avec Ankara avaient repris en juin avant d’être ajournées sous pression allemande, en opposition à la répression par les autorités turques de la vague de contestation partie de la place Taksim à Istanbul.
IMBROGLIO SUR CHYPRE
Dans son rapport, la Commission européenne avait dénoncé un usage excessif de la force par la police contre les manifestants, mais salué les « pas importants » de la Turquie en matière de démocratie.
Officiellement candidate depuis 1999, la Turquie a échoué jusqu’à présent à faire avancer ses négociations d’adhésion qui se heurtent aux réserves de Paris et Berlin à l’entrée d’un grand pays musulman dans l’Union et à l’absence de règlement de la situation à Chypre, dont la partie nord est occupée depuis 1974 par les troupes turques.
Sur les 35 chapitres de négociations, treize ont été ouverts et un seul a jusqu’ici pu être bouclé. L’UE conditionne un déblocage supplémentaire des discussions à la reconnaissance par Ankara de la République de Chypre, l’un des 28 pays de l’UE.