L’Union européenne (UE) est « très préoccupée » par la crise qui secoue la république Centrafricaine, et appelle les parties concernées au dialogue afin de trouver une issue au conflit qui perdure, a indiqué mardi la Haute représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton dans un communiqué.
« Je suis vivement préoccupée par la crise qui perdure en République Centrafricaine. Dans les circonstances actuelles, il est essentiel que toutes les parties prennent l’engagement de résoudre de manière pacifique, par le dialogue et la négociation, les divergences qui subsistent », a affirmé Mme Ashton, dans un communiqué.
Toutes les parties doivent s’engager à éviter l’utilisation de la force à des fins politiques et en particulier à protéger les populations civiles dans les zones sous leur contrôle, a-t-elle ajouté.
« Je demande instamment aux autorités de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre, sans délai, un terme à toutes les exactions qui sont actuellement commises contre les populations dans les quartiers de Bangui et qui compromettent les chances d’un dialogue pacifié », a-t-elle déclaré.
La chef de la diplomatie européenne s’est en outre félicitée des efforts déployés par les organisations régionales « afin d’amener les parties concernées au plutôt à la table de négociation », soulignant qu’une coordination étroite de la communauté internationale est « essentielle pour que le peuple de la République Centrafricaine puisse trouver une solution rapide à cette crise ».
La coalition des rebelles du « Séléka », qui a repris les armes le 10 décembre dernier pour réclamer « le respect » de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, a pris le contrôle de la majeure partie du territoire centrafricain, notamment la ville de Sibut, s’installant à 160 km de la capitale.