L’UA souligne l’engagement de l’Algérie en faveur des causes du continent africain

L’UA souligne l’engagement de l’Algérie en faveur des causes du continent africain

ADDIS ABEBA-  Les questions de paix et de sécurité dans la région du Sahel ainsi que la relance de la construction du Maghreb, ont été relevées lors des échanges entre les responsables algériens et le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat soulignant l’engagement constant et fort de l’Algérie en faveur des causes du continent.

Lors de ses entretiens avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, le Président de la Commission a souligné l’engagement constant et fort de l’Algérie en faveur des causes du continent, estimant que « le projet intégrateur de l’UA repose sur les Communautés économiques régionales, d’où  l’importance que revêt la revitalisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la relance de sa construction », lit-on dans le communiqué de l’UA publié à l’issue de la visite du travail de M. Faki en Algérie du 10 au 12 mars courant.

A cet effet, l’Algérie a réitéré son engagement en faveur du processus d’intégration maghrébine et s’est dit disposée à contribuer à son aboutissement, a mis en exergue le texte.  

S’agissant des questions de paix et de sécurité, les échanges ont porté sur nombre de situations. Sur le Sahara occidental, le Président de la Commission a sollicité les vues de l’Algérie, en tant que pays voisin, sur « les voies et moyens les meilleurs pour la mise en oeuvre du mandat qui lui a été confié par la Conférence de l’Union ».

A cet égard, et de concert avec le président de l’Union, « il doit soumettre un rapport sur les modalités d’une contribution de l’Union africaine à la recherche d’une solution, dans le cadre des décisions et résolutions pertinentes de l’UA et du Conseil de sécurité des Nations unies », a indiqué le texte.

Sur le Mali, le Président de la Commission a remercié l’Algérie pour son rôle déterminant en tant que chef de file de la Médiation et président du Comité de suivi de la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Faki a, dans ce contexte, souligné la nécessité de l’implication continue de l’Algérie et de l’UA, en appui au parachèvement de la mise en oeuvre de l’Accord, appelant les parties maliennes à s’approprier pleinement l’Accord et jouer le rôle primordial qui leur revient dans sa mise en oeuvre.

Pour ce qui est de la Libye, l’UA comme l’Algérie ont exprimé leur profonde préoccupation, et souligné « l’impératif d’une coordination étroite des efforts, étant entendu que tout processus doit être pleinement approprié par les Libyens ».

En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le Président de la Commission a exprimé l’appréciation de l’UA envers l’Algérie pour « sa contribution remarquable au combat contre ce fléau », ajoutant que l’Afrique a beaucoup à apprendre de l’expérience algérienne.

Dans le contexte spécifique des efforts conduits au Sahel, les discussions ont mis également en lumière la nécessité de la relance du Processus de Nouakchott sur le renforcement de la coopération sécuritaire dans la région sahélo-saharienne et celle d’une coordination effective entre les  différentes initiatives en cours dans la région.

Au cours de son séjour, le Président de la Commission s’est entretenu avec le Ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, sur les différentes priorités continentales liées à la paix et à la sécurité, à l’intégration africaine, à la migration, à l’éducation et à la culture, ainsi qu’à la réforme institutionnelle de l’Union africaine, et ce dans le contexte d’ensemble de l’Agenda 2063.

Faki a, par ailleurs, exhorté l’Algérie à se joindre au Marché unique sur le transport aérien lancé lors du Sommet de janvier 2018 et auquel 24 Etats membres sont déjà parties. Selon l’UA, le Marché unique permettra d’accroître les liaisons aériennes entre pays africains et de réduire leurs coûts, favorisant ainsi les échanges commerciaux, les investissements et le tourisme. Sa matérialisation renforcera les compagnies africaines et les mettra en meilleure position pour faire face à la concurrence des opérateurs aériens non-africains.

Abordant la question de la réforme institutionnelle de l’Union, l’Algérie a réaffirmé son soutien à ce processus.

Au regard de la nécessité d’une approche inclusive pour assurer l’aboutissement de cette entreprise, le Président de la Commission et les responsables algériens ont souligné l’importance des décisions prises lors du Sommet d’Addis Abéba de janvier 2018 sur l’implication du Bureau de la Conférence de l’Union et la mise en place d’un Comité de 15 Ministres des Affaires étrangères pour jouer un rôle consultatif en appui à la réforme, a rappelé le communiqué.

La même source a précisé que M. Faki s’est, en outre, réjoui des avancées importantes enregistrées dans la réalisation de projets d’infrastructures régionales, notamment la route transsaharienne qui doit relier Alger à Lagos, au Nigeria, la liaison par fibre optique (4 500 kilomètres) entre l’Algérie, le Niger, le Nigeria et le Tchad et le gazoduc transsaharien, d’une longueur d’environ 4 200 kilomètres, entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria, qui inclut des bretelles vers d’autres pays de la sous-région.

Lors de sa visite en Algérie, le Président de la Commission de l’UA était accompagné par les Commissaires chargés de la Paix et de la Sécurité, ainsi que des Ressources humaines, de la Science et de la Technologie, respectivement Smaïl Chergui et Sarah Anyang Agbor, le Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya.