Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi à Alger la réduction du montant de la deuxième tranche du prix du Logement promotionnel public (LPP) au profit des anciens souscripteurs « AADL » transférés à formule (LPP).
Dans des déclarations à la presse en marge de la séance consacrée aux questions orales au Conseil de la Nation, M. Tebboune a précisé que les anciens souscripteurs du programme « AADL » transférés en raison de leurs salaires élevés, à la formule LPP après actualisation de leurs dossiers, bénéficieront d’une réduction du montant de la deuxième tranche estimée à 1 million de DA.
« Ces souscripteurs ont été transférés malgré eux au programme LPP sur décision du ministère de l’Habitat alors que les autres souscripteurs étaient informés dès le début du volet commercial de cette formule », a expliqué M. Tebboune qui n’a toutefois pas fixé le montant de cette réduction.
Le Directeur général de l’entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) qui chapeaute ce programme avait annoncé mercredi que le montant de la deuxième tranche sera d’un million de DA ce qui a suscité l’indignation de nombreux souscripteurs.
La formule LPP qui est « purement commerciale » s’adresse aux citoyens de la classe moyenne dont les revenus varient entre 108 et 216 000 DA par mois.
M. Tebboune avait ordonné début 2014 de réduire le montant de la première tranche d’1 million de DA à 500 000 DA mais refuse aujourd’hui de prendre la même mesure en faveur des souscripteurs à l’exception de ceux transférés du programme AADL 2001et 2002.
« Le trésor ne peut assumer les charges d’une transaction commerciale », a déclaré le ministre qualifiant les rumeurs qui circulent au sujet d’un mouvement de protestation des souscripteurs LPP, d’action menée par des lobbys que ces programmes dérangent ».
Rappelons que jusqu’à début septembre dernier, le nombre de souscripteurs ayant payé la première tranche a atteint 32.987 sur un total de 49.705 citoyens inscrits au programme LPP, selon les chiffres avancés par l’ENPI qui relève qu’aucune demande n’a été enregistrée dans les wilayas de Tamanrasset, Naama et Tindouf.
Répondant à la question d’un député du Conseil de la Nation, le ministre a révélé que de nouvelles mesures ont été prises pour mettre fin au problème des projets d’aménagement des trottoirs qui se détériorent rapidement.
Il a ajouté que des instructions ont été données aux responsables des collectivités locales, qui prévoient le revêtement de ces chemins d’asphalte et non d’un carrelage. Il a réaffirmé la nécessité d’une coordination avec les différentes parties intervenant dans cette opération notamment les sociétés responsables de la gestion des réseaux d’électricité, de gaz, d’eau et de téléphonie.
A une question sur le programme de Logement promotionnel libre (LPL) géré par les offices de promotion et de gestion immobilière, le ministre a répondu que le problème qui se pose est lié au nombre restreint des projets qui n’ont pas dépassé les 9000 logements en dix ans contre une forte demande des citoyens.
Il a affirmé que toutes les plaintes sont en cours d’examen au niveau de l’inspection générale du ministère de l’Habitat, ajoutant que la justice tranchera.