Loungar a reçu le bilan hier, le commissaire aux comptes a relevé de graves anomalies Des dirigeants risquent la prison

Loungar a reçu le bilan hier, le commissaire aux comptes a relevé de graves anomalies Des dirigeants risquent la prison
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Compétition a fait ce qu’il faut pour avoir une copie du bilan envoyé à Eddir Loungar. En fait, l’une de nos sources dans la villa nous a fait parvenir une copie dudit bilan.

Un bilan qui n’a pas été certifié par le commissaire aux comptes qui a relevé de graves anomalies. D’ailleurs, ce dernier a tiré la sonnette d’alarme et a aussi exigé une AG extraordinaire le plus tôt possible. Des anomalies qui peuvent mener beaucoup de dirigeants du Doyen au tribunal, pour ne pas dire directement en prison.

le commissaire aux comptes a commencé, d’abord par donner le chiffre des produits qui s’élève : 232 264 184,45 DA. Ensuite, celui des charges : 258 728 791, 41, et, enfin il a présenté celui du déficit qui est de : 26 464 606, 96 DA. Le commissaire aux comptes (CAC) présentera par la suite les produits comptabilisés en 2011 : 232 264 184, 45 DA, en montrant aussi leur analyse : 185 917 936, 45 DA. Puis présenta ceux encaissés en donnant le chiffre : 180 178 777, 13 DA. Le CAC passera ensuite à la situation des produits où on relève : La subvention publique : 41 781 163, 13 DA, les sponsors (financiers) : 137 200 000,00 DA, les recettes des stades encaissées : 1 197 614,00 DA, les produit financiers encaissés : 180 178 777, 13 DA et les créances recettes stades : 5 739 159, 32 DA. Un total des produits financiers de : 185 917 936, 45 DA. Il attaquera ensuite le sponsor équipement : 40 000 000, 00 DA. Il parlera des produits de l’exercice précédent qui s’élève à : 5 000 000, 00 DA

Dans son bilan, le CAC parle aussi des remboursements de dépense : 1 346 248, 00 DA et du produit : 232 264 184, 45 DA. Le commissaire aux comptes parlera aussi des entrées d’argent en mentionnant :

Les sponsors financiers :

ORASCOM :

119 000 000,00 DA

Sancella : 10 000 000, 00 DA

Le Temps : 7 000 000,00 DA

Echourouk : 6 000 000, 00 DA

EURL INMAT : 200 000, 00 DA

Ce qui donnera un total de :

142 200 000, 00 DA.

Une fois tous les chiffres donnés, le commissaire aux comptes ne manquera pas de faire quelques remarques, comme le chèque de Sancella de 500 millions de l’exercice 2010 qui a servi au payement de Koudri. Dans son bilan, le CAC se pose deux questions : pourquoi ce chèque n’a pas été comptabilisé en 2010 ? Pourquoi une dette du CSA figure dans la comptabilité de la SSPA ?

Où sont passés les 2 milliards de JOMA ?

Le commissaire aux comptes s’interrogera aussi dans son bilan sur la convention avec JOMA qui s’élève à 2 milliards, somme qui ne figure pas dans la comptabilité de la SSPA. Les mouvements des équipements JOMA n’ont pas pu être contrôlés, car les Mouloudéens n’avaient pas de justificatifs. Le CAC donnera après la somme des charges totales de l’année 2011 qui s’élève à : 258 728 791,41 DA. Le commissaire aux comptes a aussi noté que certaines dépenses étaient excessives par rapport aux taux pratiqués couramment. Il ne manquera pas de noter aussi que certaines dépenses ont été réglées sans indication de TVA, ni d’IRG. Le CAC a aussi relevé des cotisations sociales qui n’ont pas été payées, les retenues de l’IRG aussi, ni encore les cotisations sociales dues par la société. Ce qui veut dire que les charges personnelles réelles sont plus importantes que celles qui figurent dans la comptabilité. Le CAC donnera ensuite les détails en évoquant la situation nette qui s’élève : Actif net : 146 831 652, 02 DA, puis l’endettement : 160 860 592, 17 DA.

Zedek et Amrous risquent gros

Dans ses observations à la fin du bilan, le CAC relève trois points très importants qui peuvent mener des dirigeants à être interpellés sur l’argent pris sans être justifié. Le commissaire aux comptes soulignera : l’imbrication des opérations entre le CSA et la SSPA persiste, une mise au point est de mise. Ensuite, il évoquera la gestion quasi orale qui continue à être la règle. Il fera savoir aussi que les informations et documents n’ont pas été transmis aux services intéressés et que ces derniers subissent l’information après réalisation des opérations en donnant des exemples qui sont : La majorité des chèques sont présentés à l’encaissement sans que les services comptables soient informés au préalable afin d’en faire des copies. Aussi des montants peuvent être remboursés sans rédaction d’un document et sans intervention des services comptables qui n’en sont informés que verbalement (cas de remboursement de Zedek de la somme de 130 000, 00 DA) et lorsqu’un tel document existe, il peut s’agir d’une simple feuille de papier manuscrite ne comportant pas les précisions nécessaires et réglementaires à la compréhension de l’opération (cas du versement de la somme 1 000 000, 00 DA à Amrous). En conclusion, le CAC a relevé des anomalies, des manquements à la réglementation ainsi que des faiblesses dans la gestion dues à l’inexistence des procédures.

Les comptes de la société présentent une situation négative et donc, le CAC est obligé de provoquer le processus d’alerte. Pour conclure son bilan, le CAC annonce qu’il n’a pas pu certifier les comptes de l’exercice 2011. Il exige des membres de l’assemblée générale des actionnaires de tenir une AGEx le plus tôt possible. En fait, plusieurs points noirs ont été relevés par le commissaire aux comptes qui ne peut donner des certifications à un bilan qui n’est pas dans les normes. Des dépenses non justifiées et des sommes d’argent sorties sans que personne sache leur destination comme les 2 milliards de Joma. Ça risque de chauffer, car le bilan va certainement arriver sur les bureaux des services habilités à demander des comptes aux «responsables». On vous donne rendez-vous, pour les réactions des uns et des autres, dans notre prochaine édition…

A. Z./ M. Z.

Conclusions du commissaire aux comptes :

l Dans le cadre de notre mission de commissariat aux comptes, nous avons procédé à l’examen de la comptabilité de la SSPA/Le Doyen – Mouloudia Club d’Alger pour l’exercice 2011. Nous avons, dans le cadre du présent rapport, relevé des anomalies, des manquements à la réglementation ainsi que des faiblesses de gestion dues à l’inexistence de procédures. Les comptes de la société présentent une situation d’actifs nets négative et nous nous devons de lancer le processus d’alerte. Par conséquent, les actionnaires de la SSPA/Le Doyen Mouloudia Club d’Alger doivent tout mettre en œuvre pour remédier à cette situation. Nous rappelons à leur attention les dispositions du code du commerce en la matière, notamment celles édictées par les articles 715/bis 20, 831 et 832. En conclusion, nous ne pouvons pas certifier les comptes de l’exercice 2011 joints en annexe pour les motifs évoqués ci-dessus et nous enjoignons les actionnaires à tenir une assemblée générale extraordinaire dans les délais impartis par la réglementation.

Les membres du CA songent à démissionner

Après Omar Ghrib qui a déclaré ouvertement qu’il quittera le Mouloudia après la venue d’Eddir Loungar, nous avons appris d’une source digne de foi que plusieurs membres du CA de la SSPA songent à démissionner de leur poste lorsque Loungar prendra officiellement le club.

Parmi ces membres qui sont plus que jamais décidés à quitter la gestion du Doyen, Ahmed Tafat, un membre influent, après plusieurs années de services. Ahmed Tafat, qui est le plus ancien administrateur de la direction algéroise, ne semble plus intéressé de continuer à travailler dans le vieux club algérois même si Loungar lui donne un poste dans son nouveau staff dirigeant. D’autres membres, comme Bouheraoua, Haddad, Zenir, Saïdani vont suivre le chemin de Tafat et quitter d’une manière officielle le navire mouloudéen. Tout le monde se pose la même question : pourquoi ces administrateurs ont décidé maintenant de quitter le Mouloudia ? La réponse est toute simple : ils ont été mis au courant qu’Eddir Loungar veut faire un changement radical dans le vieux club de la capitale avec des nouveaux dirigeants jeunes et compétents pour donner une autre dimension au Mouloudia d’Alger et du coup passer au vrai professionnalisme que souhaite le peuple du Mouloudia. Le patron de LM Holding compte faire le grand nettoyage dans la maison mouloudéenne, mais il a besoin de certains dirigeants de l’équipe actuelle pour préparer la saison prochaine. Parmi les personnes que veut Loungar dans son équipe, il y a l’ancien président du MCA de 1976, Abdelkader Drif, qui sera son conseiller, Ahmed Gaceb, qui aura un poste important, son cousin Kamel Longar, qui se chargera de la section foot, et le directeur du sponsoring Rafik Hadj Ahmed, qui a réalisé du bon travail depuis qu’il est au MCA avec son savoir-faire et ses connaissances en management.

Une chose est sûre, le vrai départ du Doyen ne va pas se faire aussi vite, mais Eddir Loungar a un objectif à long terme pendant les dix prochaines années où il veut que le MCA domine le football national et même africain.

M. Z.