La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) s’est prononcée, au cours d’un rassemblement électoral vendredi à Souk Ahras, pour « la réouverture des grands magasins d’Etat (Souks El Fellah) ainsi que des offices publics de commercialisation des produits de large consommation », en vue de lutter contre la spéculation, source d’inflation des prix et de désordre.
Ces structures, fermées durant les années 1980, seraient « à même de mettre fin à la mafia du stockage et de la spéculation », a affirmé Mme Hanoune au cours de ce meeting tenu devant une assistance nombreuse à la salle Djouad-Noureddine, dans le cadre la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain.
« C’est cette mafia qui a préfabriqué, l’année dernière, la crise du sucre et de l’huile pour se soustraire aux impôts », a considéré l’oratrice, ajoutant que ce sont « ces mêmes forces occultes qui sont aujourd’hui derrière la crise de la pomme de terre à travers laquelle ils essaient de détourner les citoyens de l’important rendez-vous électoral du 10 mai 2012 ».
Qualifiant cette date de « tournant décisif dans la vie du pays » et « d’opportunité pour le renforcement de la souveraineté économique et politique de l’Etat », Mme Hanoune a appelé à voter massivement « afin de renforcer le camp de la résistance et de la lutte contre la corruption », selon ses termes.
Le 10 mai prochain doit être, a-t-elle dit, « un jour qui consacre la rupture avec les anciennes pratiques », et a ajouté que le PT « s’engageait à poursuivre son combat pour le renforcement du secteur public » par des mesures concrètes, qui consacrerait un retour à une situation antérieure d’omniprésence et d’omnipotence de l’Etat.
Le vieux parti propose ainsi la réouverture des entreprises publiques fermées, le renforcement de la propriété de l’Etat sur les moyens de production, l’institution d’une indemnité de chômage, l’annulation des contrats temporaires de travail, la mise en place d’une grille de salaire évolutive en fonction du coût de la vie, en plus de la gratuité des soins et des études et, enfin, la consécration des libertés collectives, individuelles et syndicales. S’il venait à décrocher la majorité à l’assemblée nationale, le parti « consulterait les Algériens sur toutes ces questions et d’autres engageant l’avenir du pays », a encore promis sa première responsable