L’infiltration de la maffia politico-financière dans les institutions, constitue une menace permanente contre l’Etat.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs mobilise ses élus afin de faire face au spectre de la maffia politico-financière qui infeste les institutions de l’Etat. Tirant à boulets rouges sur les tenants de la fraude électorale du 29 novembre et les législatives du 10 mai derniers, Mme Hanoune fustige «les forces obscures, qui veulent casser le Parti des travailleurs ne cherchant en fait, qu’à sauvegarder leurs intérêts personnels au dépend de l’intérêt du pays», a-t-elle déclaré hier, à la mutuelle des travailleurs à Zéralda.
Pour Mme Hanoune, «le PT restera debout et engagé pour démasquer la maffia qui gangrène l’économie nationale», tout en ajoutant que l’année 2013, sera une année très difficile pour le pays. Mme Hanoune avance, d’ores et déjà, que l’élection présidentielle de 2014 doit apporter une transformation politique et économique globale, afin d’éviter le scénario égyptien.
Il faut procéder au changement de manière claire et démocratique, dit-elle, d’où l’obligation de la mise en place des garde-fous dans la prochaine Constitution, afin de garantir la stabilité et le développement national en dehors des violences politiques.
Le régime démocratique et les principes de la souveraineté nationale sont un préalable pour la stabilité politique et le développement national sur tous les plans, selon elle. Par ailleurs, Hanoune insiste sur la nécessité de l’assainissement du fichier électoral et la révision de la loi électorale. Les deux points sont considérés comme des conditions sine qua none pour la moralisation de la vie politique. On doit stopper l’avancée de la maffia politico-financière qui ne jure que par leurs intérêts personnels et partisans au détriment de l’intérêt général et de l’avenir du pays, regrette-t-elle.
Les différents mouvements de protestation sociaux, qui reviennent souvent, risquent de dégénérer un jour ou l’autre, sans que personne ne puisse analyser son ampleur et sa portée sur la stabilité et l’avenir du pays, selon Mme Hanoune. Evoquant le renouvellement prochain des sièges du Sénat, la patronne du PT a estimé à «sept milliards de centimes» le prix de l’achat d’un siège dans cette institution étatique. Le Parti des travailleurs à décroché 1200 voix avec quatre sièges dans la commune d’Ouled Fadel à Batna. Malheureusement, le jeu des alliances contre-nature a fait barrage au PT, en élisant un P/APC ANR qui n’avait pourtant obtenu que trois sièges.
Estimant avoir un minimum d’assise politique pour faire barrage aux alliances contre-nature, Mme Hanoune a rappelé l’existence de 910 élus locaux et 24 députés qui vont continuer à déranger encore et toujours pour l’intérêt du pays, aussi bien aux niveaux des APC, APW et qu’à l’Assemblée populaires nationale.
«Les élus du PT ne sont pas à vendre. Ils vont porter haut et fort la voix des citoyens tout en restant fidèles aux positions politiques du Parti», selon Mme Hanoune. Consacrant la rencontre pour la formation et la sensibilisation des nouveaux élus, Mme Hanoune a plaidé pour l’encouragement de l’initiative au niveau local, ainsi que la création des associations entre maires du PT, afin d’être à l’écoute des doléances des citoyens.
