Louisa Hanoune veut l’officialisation de Tamazight et la création d’un Secrétariat d’Etat

Louisa Hanoune veut l’officialisation de Tamazight et la création d’un Secrétariat d’Etat
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Louisa Hanoune a fait coïncider sa conférence de presse samedi avec la célébration des 33e anniversaire du Printemps berbère. Une occasion pour elle de réitérer la position de son parti qui ne cesse de revendiquer l’officialisation de Tamazight.

«Avec l’officialisation de Tamazight, qui est un acquis démocratique, c’est la Nation qui s’en sortira vainqueur car renforcée et unie », argumente Louisa Hanoune pour qui, cette officialisation sera un facteur qui va renforcer la cohésion nationale. Elle va même plus loin, la première dame du PT, en proposant la création d’un Secrétariat d’Etat avec mission de promouvoir Tamazight dans les institutions.



Louisa Hanoune déplore que l’enseignement de Tamazight soit confiné dans certaines région du pays. « C’est de la ghettoïsation » , s’insurge t-elle en proposant que la langue Amazigh soit enseignée dans toute l’Algérie et que cet enseignement devienne obligatoire. Et pour cela, elle demande qu’une enveloppe conséquente soit dégagée pour la promotion réelle de Tamazight.

L’autre point soulevée par Mme Hanoune , c’est le projet de révision de la Constitution. Rien de nouveau à ce propos, sinon le rappel des positions connues. Elle rappelle d’abord qu’elle avait eu avec le Premier ministres des discussions informelles sur cette révision. Qu’elle lui avait fait part des propositions du PT.

Des positions et propositions remises déjà à la commission des réformes politiques présidée par Abdelkader Bensalah. Louisa Hanoune adhère au projet de révision. Pour elle, cette révision doit être une bonne fois pour toute « une opportunité pour résoudre les problèmes politiques qui se posent au pays pour sortir définitivement du système du parti unique et instaurer des institutions transparentes.

50 ans après l’indépendance, il est grand temps que le peuple algérien soit doté d’une vraie représentation nationale ». Sur le contenu de cette révision, elle estime qu’un certain nombre de fondamentaux qui constituent l’assise même de l’Etat algérien doivent être intangibles. Comme le caractère républicain du système politique algérien, la politique étrangère du pays basée sur la non ingérence et le soutien des causes justes et les constantes de l’identité nationale.

Louisa Hanoune veut une Constitution , qui ne soit pas un instrument technique de fonctionnement du pouvoir. Elle est pour l’introduction d’une dose d’idéologie puisqu’elle préconise aussi que la loi 51/49 régissant les investissements étrangers en Algérie soit consacrée comme disposition constitutionnelle. Au sujet de l’adoption de cette Constitution, une fois sa rédaction finalisée, Louisa Hanoune veut un référendum, précédé d’un large débat. Pourquoi un référendum ? Elle considère que l’Assemblée actuelle « résultat de la fraude » n’a pas la légitimité à se prononcer sur cette révision.