C’est une Louisa Hanoune extrêmement remontée qui a rencontré ce matin les journalistes au siège de son parti. Elle n’a pas pris les gants pour dire ses vérités. Ses cibles sont multiples. D’abord Amar Saâdani à qui elle n’a visiblement pas pardonné l’estocade d’ Annaba.
Pour elle, le chef du FLN n’est qu’une sorte de tête de pont de l’oligarchie financière qui est dans les sphères du pouvoir et qui pèse dans la décision politique. Louisa Hanoune en veut aussi à Saâdani pour ses attaques l’année dernière contre le patron du DRS le général Mohamed Mediène dit Toufik.
Les critiques dont avait fait l’objet le patron du DRS ont déstabilisé l’institution militaire puis offert des angles d’attaques aux organisation des droits de l’homme pour s’attaquer à l’Algérie, accuse encore Louisa Hanoune.
Une autre salve de Louisa Hanoune est destinée au patron du FCE Ali Haddad qui, à ses yeux, a pris trop de poids dans les sphères du pouvoir en ayant ses propres ministres. A ce propos, elle promet d’interpeller le président Bouteflika. Pour ce qui est du gaz de schiste, elle persiste et signe : c’est une ressource nécessaire pour l’économie du pays.
Quant à l’intervention de l’armée à Ain Salah, elle défend la décision, considérant qu’elle n’avait aucun sens politique, mais c’était juste pour assurer la sécurité des citoyens et des infrastructures. A ce propos, elle fait référence aux pays qui font appel, à tire exceptionnel, à l’armée pour des missions de sécurisation des infrastructures sensibles.
Pour ce qui est du code de la famille, elle considère que le texte récemment adopté par l’APN est une concession du président de la république aux islamistes. Et de se demander, en l’occurrence, « si le président Bouteflika est bien conseillé ».
