Elle est allée jusqu’à déclarer que certains cercles mafieux sont derrière ces agissements à l’effet de polluer la scène politique à l’approche des prochaines législatives même si elle a reconnu que la multiplication des nouveaux partis est logique après un verrouillage de plusieurs années.
La secrétaire générale du parti des travailleurs Louisa Hanoune a dénoncé hier le silence du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales quant au commerce «florissant» dans la création des nouvelles formations politiques en soutenant que pas moins de 16 partis auraient payé les mêmes personnes pour assister à leurs congrès constitutifs et ce, dans le la perspective «d’une décomposition politique». Elle s’exprimait lors de l’émission «Tizi-Forum» de radio Tizi Ouzou. Elle est allée jusqu’à déclarer que certains cercles mafieux sont derrière ces agissements à l’effet de polluer la scène politique à l’approche des prochaines législatives même si elle a reconnu que la multiplication des nouveaux partis est logique après un verrouillage de plusieurs années ; néanmoins, le moment choisi pour cette ouverture ne serait pas fortuit. Les signes d’une fraude «limitée» des prochaines élections sont nombreux à commencer par l’inscription tardive des militaires sur le fichier électoral récusant les motifs invoqués par les autorités pour expliquer cette affaire tout en révélant qu’une commission d’enquête est à pied d’œuvre dans les wilayas de Tindouf et Béchar. Même les pronostics des prochaines législatives annoncés par des responsables de partis, notamment le FLN, sont une preuve d’intention de frauder. Mais elle a indiqué que le président de la République a mis en pratique certaines garanties pour assurer la régularité du prochain scrutin mais restent insuffisantes, en citant l’exemple du fait que c’est le même encadrement des centres et bureaux de vote qui est en poste depuis 1995. Comme elle a réclamé la mise en congé des ministres candidats aux prochaines législatives pour une concurrence électorale, les accusant d’utiliser les moyens de l’Etat pour leur campagne électorale. Cela n’a pas empêché son parti de prendre part car il s’agit d’un rendez-vous extrêmement important, compte tenu du contexte international et régional et le pays fait face à de nombreuses pressions étrangères visant l’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie l’excluant ainsi des pays arabes concernés par le printemps avant de lancer des accusations à l’adresse de ceux qui parlent d’une révolution en Libye pour qui leur seul but est de porter atteinte à la souveraineté nationale. Pour elle, l’Algérie a déjà eu son printemps il y a longtemps y compris l’expérience de l’arrivée au pouvoir des islamistes, un scénario plaidé par les américains et autres puissances étrangères en vue de préserver leurs intérêts dans notre pays.
Par Hamid Messir
