la patronne du parti a qualifié les prochaines élections législatives 2012, de «rendez -vous raté».
«C’est au président de la République de se prononcer s’il y a ou non changement de gouvernement. Ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de le faire», a tonné hier, Louisa Hanoune, lors de la réunion du comité central de son parti organisée au Centre national d’études et des recherches syndicales à El Achour à Alger. Partant de cette déclaration du ministre de l’Intérieur, la patronne du parti a qualifié les prochaines élections législatives 2012, de «rendez -vous raté». Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a exclu ce mercredi 25 janvier, tout remaniement ministériel en perspective des élections, comme réclamé par une partie de la classe politique. Ould Kablia, qui s’exprimait en marge de la présentation et de l’examen du projet de loi relatif à la wilaya au Conseil de la Nation, a également refusé tout report des élections législatives en réponse aussi aux voeux de certaines formations politiques. «La convocation du corps électoral relève des prérogatives du président de la République et intervient 90 jours avant le rendez-vous électoral prévu quelques jours avant le 17 mai prochain», a-t-il dit. Evoquant les raisons de ses doutes, Mme Hanoune a avancé que «toutes les lois proposées par les députés à l’Assemblée populaires nationale qui vont dans le sens de la transparence et de l’équité électorales, ont étés refusées».
A l’exception de quelques changements dans les textes de lois relatifs aux wilayas, le FLN et le RND, explique-t-elle, ont confectionné des lois qui vont dans leurs intérêts seule ment, et ce, «aux dépens des attentes du peuple et autres réformes politiques et économiques attendues par les Algériens».
Par ailleurs, Mme Hanoune a souligné que la parade politique peut provenir du prochain Parlement qui sera chargé de la révision de la Constitution. «Le prochain Parlement qui sera élu, aura une très lourde responsabilité politique. Le Parlement sera élargi à d’autres voix, les nouveaux élus doivent impérativement apporter du nouveau dans la Constitution, afin de mettre un terme définitif aux pratiques de l’ancien régime de l’ex-part unique», rappellera-t-elle. Autrement, c’est le rejet politique, économique et social qui pousse les citoyens à bouder les urnes, a-telle encore averti. Séparer la politique des affaires, faire la part des choses entre la politique et la religion, peuvent assainir le climat politique national qui assombrit l’environnement économique, social ou culturel, selon Mme Hanoune. Revenant sur ses critiques à l’encontre des partis islamistes, Louisa Hanoune frappe fort: «Nous dénoncerons publiquement tout parti à la solde des orientations politiques américaines et sionistes.» «Ces partis acceptent de jouer le jeu hypocrite, en se soumettant aux exigences politiques occidentales rien que pour accéder au pouvoir aux dépens de la souveraineté du peuple et de l’Etat», a-t-elle averti. Les partis islamistes qui sont au pouvoir en Egypte au Maroc et en Tunisie, «sont à la solde des forces impérialistes».
Une fois arrivés au pouvoir, ces mouvements changent de position politique et ils vont gouverner selon les orientations politiques américaines ou israéliennes. La secrétaire générale du PT en veut pour preuve, la Libye qui offre de ses champs pétroliers et autres richesses à l’Occident. Abordant le volet social, en Algérie, elle a estimé que «l’Algérie a un besoin de 5 à 6 millions dunités en matière de logement. Les besoins des citoyens dépassent très largement l’offre de l’Etat», selon Mme Hanoune. Elle ne se fait aucun doute concernant le chômage, les mouvements de protestation des lycéens et des étudiants, constituent une bombe à retardement pour le pays. «Il faut anticiper tous ces problèmes pourtant bien connus de tous, afin d’éviter au pays, un autre dérapage politique et économique», a encore alerté Mme Hanoune.
