Louisa Hanoune, toujours fidèle à sa politique de faire de la présence médiatique, a animé dimanche un point de presse au siège du parti pour revenir sur l’initiative, déjà annoncée, que son parti compte lancer avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Le but de cette initiative, a t- elle expliqué est « de faire échec à toute tentative d’ingérence étrangère dans les affaires du pays ». La première dame du parti des travailleurs, dont le péril extérieur contre l’Algérie constitue un fond de commerce, justifie cette nouvelle initiative avec Sidi Saïd par le fait, rapporté par un journal Echark Al Awssat, que des troupes américaines sont stationnées au sud de l’Espagne , en prévision d’une intervention en Algérie qui serait sous la menace de troubles imminents.
Louisa Hanoune, qui compte appeler à « la mobilisation générale » promet que « tous les moyens seront utilisés, y compris les armes pour défendre notre pays ». Pour elle, il faut mettre en place une dynamique, impliquant partis politiques et syndicats, pour déjouer ces menaces. Après l’explication de texte sur cette initiative, dont les contours restent néanmoins assez flous, Louisa Hanoune a rebondi sur le front social.
Et de s’en prendre au ministre des finances Karim Djoudi pour ses déclaration jeudi devant les députés. Des déclarations qu’elle juge « inacceptables et provocantes ».Le premier argentier du pays avertissait en effet que la politique d’augmentation des salaires tous azimuts , conduite par le gouvernement pour acheter la paix sociale, ne peut plus être poursuivie , sous peine de mettre en péril les équilibres financiers du pays.
La patronne du parti trotskiste n’a pas oublié les ex hommes forts du président Bouteflika, à savoir Chakib Khélil, Abdelhamid Temmar et Abdelatif Benachenou. «J’ai toujours dit qu’il faut les juger », revendique t-elle, en les accusant d’avoir pris des décisions qu’elle qualifie de « trahison ». Mais pour ne pas gêner le président Bouteflika qu’elle se garde scrupuleusement d’attaquer, elle nuance : « Je trouve époustouflant qu’on dise que ce sont des ministres du président (…) ce sont des hommes qui ont été imposés par le FMI et la banque mondiale ». “Mais où est donc la souveraineté ? Ces trois ministres, ont pris des décisions contre les intérêts de l’Algérie. Le bilan effectué sur les privatisations a révélé un bradage gigantesque», accuse t-elle.