La candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a promis, dimanche depuis Annaba, d’autres « victoires » économiques après celle d’El-Hadjar et convié les Annabis à faire du 17 avril prochain le « jour de l’institutionnalisation » de la « véritable démocratie ».
La candidate du PT, qui a choisi d’entamer sa campagne électorale par Annaba, en raison de la « victoire » que consiste la reprise en main, par l’Etat, du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, a affirmé lors de son premier meeting que le dossier de Fertial, ex-Asmidal, est actuellement « en cours » d’examen par les pouvoirs publics avec pour objectif une « renationalisation » de cet « autre fleuron de l’industrie algérienne » à Annaba à hauteur d’au moins 51%.
Elle s’est félicitée du fait que sa formation politique eut contribué en cela, suscitant avec cette annonce l’enthousiasme du public présent au théâtre Azzedine-Medjoubi qui a fait salle comble.
« Je m’engage à donner des garanties au peuple algérien et non pas aux multinationales et au Fonds monétaire international », a maretlé la candidate qui a choisi comme slogan pour sa campagne « J’ai l’audace d’édifier la deuxième République ». Elle a dénoncé, à cette occasion, la mainmise d’une mafia dont « l’argent sale a investi la vie politique ».
« Un jour, chacun devra rendre des comptes. Je m’appuie sur votre conscience et votre responsabilité et je refuse de vous faire de fausses promesses », a dit l’unique femme candidate à la présidentielle, tout en se réjouissant d’avoir obtenu 7000 signatures « propres » à Annaba.
Rappelant être une fille de cette ville « par adoption », elle a expliqué que le choix de l’ancienne Bône est également motivé par le fait qu’elle y a inscrit ses premiers pas dans le militantisme politique, lui valant d’y faire pour la première fois de la prison.
Aussi, a-t-elle tenu à rassurer la population annabie de sa volonté d’apporter les « changements », notamment en ce qui concerne la résorption du chômage, tout en rappelant que cette wilaya avait perdu, durant les années 1990, pas moins de 40 % de ses postes d’emploi.
La candidate, l’une des six engagés dans la prochaine joute électorale, a convié, par ailleurs, les habitants d’Annaba à « se mobiliser » en masse pour faire du 17 avril, « le jour de l’institutionnalisation de la véritable démocratie », laquelle est susceptible d’apporter une « rupture totale » avec le système du « parti unique ».
« Nous avons le choix de sortir vainqueurs de cette élection où de sombrer dans le chaos qui menace déjà des pays concernés par ce qui est appelé +printemps arabe+ », a-t-elle dit, soutenant que l’élection présidentielle est « décisive » et « différente » de celles de 2004 et de 2009 car, a-t-elle expliqué, « elle a lieu dans un contexte régional de guerre auquel s’ajoute des tentatives étrangères de déstabiliser le pays ».
Plus concrètement, Mme Hanoune a proposé de revoir à la hausse le nombre des Assemblées populaires communales (APC) pour passer à 3000 à travers le territoire national ainsi que celui des wilayas, pour « mieux, a-t-elle suggéré, rentabiliser » les potentialités de chacune d’entre ces dernières, de « garantir » des postes d’emploi « réels » et non pas ceux « précaires » proposés présentement par les pouvoirs publics.