La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a réitéré hier à Tipaza son appel pour la mise en place d’une assemblée constituante.
Lors du plénum des cadres qui se tient du 25 au 27 mars, Mme Hanoune a plaidé pour la révision de la Constitution, la dissolution du Parlement et l’engagement de profondes réformes administratives. «Le Parlement actuel manque de crédibilité», a estimé Mme Hanoune, dénonçant les agissements de certains députés qui utilisent l’immunité parlementaire à des fins personnelles.
Elle a souhaité également la révision de la loi électorale avant les prochaines échéances électorales. La SG du PT avait récemment déclaré qu’après sa révision, la loi électorale doit «consacrer la démocratie et le respect du mandat pour les députés des partis au Parlement ou dans les assemblées élues».
De son côté, Djelloul Djoudi, membre du comité central du PT, a déclaré à la presse que la révision de la loi électorale sera annoncée prochainement. Tout en appelant à un débat au sein de la société civile, Mme Hanoune a défendu, par ailleurs, la cause des différents mouvements de protestation lancés par plusieurs franges de la société.
Certes, a-t-elle reconnu, des solutions ont été apportées par les pouvoirs publics, mais elles sont incomplètes, citant notamment les dispositifs de soutien à la création d’activité de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) et de la Caisse nationale d’allocation chômage (CNAC).
Des débats doivent être engagés au sujet des mouvements des étudiants universitaires afin que leur action ne soit pas «récupérée politiquement».
«L’Assemblée populaire nationale n’a pas pu débattre du code communal», a noté un responsable du parti au niveau de la wilaya de Boumerdès, plaidant pour «une nouvelle constitution qui protège les droits et libertés individuelles et qui prend en considération les multiples mutations que connaît l’Algérie».
Le PT condamne l’intervention militaire étrangère en Libye
Par ailleurs, le parti condamne dans un communiqué sanctionnant les travaux du plénum «l’intervention militaire étrangère qui a déjà fait plusieurs dizaines de morts depuis le 19 mars 2011, suite aux premières attaques françaises et US et considère que le
Conseil de sécurité de l’ONU vient, à travers la résolution n° 1973 qui permet à tous les pays qui le désirent de frapper militairement la Libye, de démontrer une fois de plus qu’il n’est qu’un instrument des va-t-en guerre, les impérialismes français,
US et britanniques dont les pays sont secoués par des crises majeures, en conséquence de la crise profonde qui ébranle le système capitaliste qu’ils dirigent». Le communiqué a réaffirmé le droit du peuple libyen de disposer de son sort et de ses richesses, sans ingérence ni intervention militaire étrangère.
Karima Sebai