C’est une Louisa Hanoune, extrêmement remontée qui s’est présentée lundi devant la presse, à l’occasion de la réunion des cadres de son parti pour tomber à bras raccourcis sur Ahmed Benbitour avec qui le torchon continue de brûler.
“Cet individu ne représente rien, il est incapable de réunir une trentaine de personnes” assène -t- elle. Puis de renchérir en posant la question : Où était-il quand l’Algérie était en danger. Faut-il lui rappeler qu’ à son époque au gouvernement le chômage était de 29% et d’en rajouter une autre couche contre l’ex-chef du gouvernement qu’elle avait accusé auparavant d’être derrière le soulèvement des jeunes de Ghardaïa l’occasion de la fête annuelle du tapis.
“Nous ne reconnaissons pas ce candidat et nous ne lui reconnaissons pas la capacité de mobiliser les jeunes du Sud, même à Ghardaïa”, tonne encore la passionaria du PT qui explique l’entrée de Benbitour dans l’opposition par dépit “après avoir été chassé de sa résidence du Club des Pins”.
Avant de passer à la moulinette Ahmed Benbitour, Louisa Hanoune a chargé et à juste titre El Qaradhaoui qui délivre des fatwas haineuses sur la chaîne Al Jazeera.

Pour elle, ce cheikh comme le pays qui lui donne l’asile, “sont les deux faces d’une même médaille”. Le Dr Adhimi qui avait déclaré que Louisa Hanoune avaient atteint “la ménopause politique” après avoir soutenu Bouteflika pour un éventuel quatrième mandat en a eu lui aussi pour son grade.
Pour elle cet ancien colonel à la retraite ne comprends rien aux enjeux politiques » Louisa Hanoun qui n’apprécie pas visiblement les critiques dont elle fait l’objet dans la presse mais aussi de la part de certains acteurs politiques se dit convaincue que son parti est la cible d’une”cabale” visant à le déstabiliser, car estime t- elle ” il pose les bonnes questions et ses analyses dérangent”.
Au sujet de la situation qui prévaut dans le Sud du pays, elle pointe également un doigt accusateurs contre les qui ont besoin d’opacité pour opérer.
Elle s’est bien gardée de les citer. “Ces parties qui veulent à tout prix expliquer le taux de chômage élevé par la présence des étrangers, alors que ces derniers ne sont pas aussi nombreux pour les rendre responsables de cette situation” dénonce -t-elle en qualifiant de “xénophobie mal placée”cette façon de voir les choses.
“C’est plutôt la politique de l’autruche et du bricolage du ministre du travail. Le jeune a besoin d’un travail stable devant lui assurer sa retraite et non d’un CDD”, oppose -t-elle en pointant aussi ce qu’elle qualifie de faillite du dispositif ANSEJ.
Par ailleurs, Mme Hanoune a salué les déclarations du ministre de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, Cherif Rahmani sur une possible exploitation de la mine de Ghar Djebilet à Tindouf et la réalisation de nouvelles cimenteries.
S’exprimant sur l’installation de la commission d’experts chargée d’élaborer l’avant-projet de loi sur la révision constitutionnelle, Mme Hanoune a précisé que “la mission de cette commission composée de juristes est entourée d’ambiguïté”, affirmant ne pas douter de la compétence des membres de cette commission, lesquels pourraient appartenir à différents courants politiques.
La question de la révision de le Constitution “est beaucoup plus politique que juridique”, a-t-elle estimé. Elle a rappelé que son parti appelait à l’ouverture d’”un débat national” sur la question de la révision constitutionnelle en y associant les différentes franges de la société, appelant le Gouvernement à “apporter plus de clarifications sur la mission dont est chargée cette commission”.