A l’occasion de l’ouverture des travaux du bureau politique du parti convoqué en urgence, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a préconisé hier des solutions urgentes pour sortir de la crise, sans toutefois omettre de répondre à toutes les parties qui veulent envenimer la situation en Algérie.
Le PT a tenu la réunion «pour faire une lecture des messages des jeunes manifestants, tout en préconisant des solutions urgentes et non pas dans le but d’attiser le feu.
On doit se prononcer dans de telles situations pour sortir le pays du tunnel», a déclaré Mme Louisa Hanoune pendant son discours inaugural. La conférencière n’a pas caché son étonnement devant l’attitude de certains organes de presse étrangère qui ont essayé de donner une fausse orientation à ces évènements, en citant surtout El Arabia et El Jazeera.
«Il n’y a pas le feu à la maison et l’Algérie peut dépasser ce glissement aisément», a-t-elle dit, ajoutant qu’«il faut des mesures urgentes pour couper l’herbe sous le pied de ces oiseaux chanteurs de tous bords, car les solutions se trouvent chez nous mais à condition qu’elles soient mises en application le plus vite possible», a-t-elle ajouté, sans oublier de dire que «certaines puissances veulent voir l’Algérie dans le tunnel pour tirer des dividendes économiques énormes».
Parmi celles-ci, la France est montrée du doigt par la SG du PT après que la France ait lancé un appel à leurs ressortissants d’éviter la destination Algérie. Revenant au solutionnement de la crise, l’oratrice insistera sur l’urgence d’une allocation chômage pour les jeunes chômeurs qui égalera la moitié du Smig ainsi que la préconisation d’une loi de finances complémentaire pour l’année 2011.
Il faut une ouverture du dialogue
Une régulation qui commencera, selon la SG du PT, par le recouvrement de la totalité du commerce extérieur par l’Etat, la restructuration des quelque 1000 entreprises publiques déstructurées, le plafonnement des prix des produits de large consommation ainsi que la réouverture des espaces conçus pour la vente des produits nationaux, connus auparavant sous le nom des Galeries algériennes et des Souk El Fellah.
«C’est vraiment désolant de se retrouver avec une économie guidée par quelques barons qui se retrouvent avec la main toute large sur les prix des produits nécessaires au quotidien des citoyens», lancera la SG du PT, soulignant qu’il faut que le gouvernement intervienne en parallèle pour réquisitionner les 820 000 logements vides.
«les enjeux sont de taille et les solutions ne peuvent arriver que par le dialogue» et surtout «l’ouverture des moyens de communication devant toutes les forces de la nation». La SG du PT a appelé les jeunes manifestants à recourir plutôt au dialogue.