Louisa Hanoune a animé, samedi, un meeting à Oran, dans la salle El Feth, en présence des travailleurs du métro venus quérir son soutien dans leur combat contre la direction générale, alors que certains en sont à leur huitième jour de la grève de la faim.
C’est surtout le débat sur la révision de la constitution qui a focalisé l’intérêt de la passionaria du PT. Dans ce cadre, elle plaide pour la suppression pure et simple du Conseil de la nation, « institution budgétivore », plaidant pour un retour au monocaméralisme.
Mais précise-t-elle, après des élections législatives démocratiques, car Louisa Hanoune ne reconnait aucune légitimité à l’Assemblée actuelle, la considérant comme un produit de la fraude.
Elle cogne aussi sur le président de l’APN lui reprochant ses dernières déclarations sur la révision de la constitution. Des déclarations qui sont de nature à accentuer la confusion, estime- t-elle en se demandant qui a autorisé le président de l’APN à parler.

En prévision de cette révision Louisa Hanoune revendique la promotion de Tamazight au statut de langue officielle avec un Ministère délégué.
De fil en aiguille Louisa Hanoune arrivera à son sujet préféré : l’économie. Une occasion pour elle de charger les barons de l’import/import, les oligarques et les prédateurs.
Pour elle actuellement l’économie algérienne comme celle de Russie ou d’Ukraine est contrôlée par des oligarques. Elle ne cite pas de noms cette fois-ci, mais tout le monde aura compris qu’il s’agit du président du FCE Ali Haddad.
Louisa Hanoune juge que ces oligarques menacent les intérêts du pays en avertissant qu’ils sont en mesure de se retourner contre ceux-là même qui les ont placés à la périphérie du pouvoir décisionnel.
Une fois n’est pas coutume, elle est d’accord avec Amara Benyounés en appuyant sa décision de réintroduire l’autorisation d’importation, tout en souhaitant que le gouvernement aille plus loin de la remise à plat du commerce extérieur.