L’Algérie est devenue une cible de l’Otan qui a envahi la Libye.
«100.000 kalachnikovs et 10.000 missiles sol air circulent librement en Libye», a déclaré Louisa Hanoune à l’occasion de la réunion de la coordination de l’entente des travailleurs dont les travaux ont débuté hier à Alger.
Déplorant les événements tragiques qui endeuillent depuis plusieurs mois la Libye, la présidente du PT craint que tout cet arsenal tombe entre les mains d’El Qaîda et soit retourné contre les Algériens. Selon elle, l’intervention de l’Otan en Libye a ouvert la boîte de Pandore et dévoilé le plan ourdi par la France et ses alliés pour déstabiliser les pays du Sahel et s’emparer de leurs richesses. Il n’y a pas que la Libye: le Niger, le Mali, la Tunisie, l’Egypte et l’Algérie sont aussi menacés. C’est en tout cas, ce qu’a souligné l’oratrice qui parle de pressions énormes exercées sur notre pays depuis qu’ils a pris la décision de «renationaliser les hydrocarbures en 2006».
«En envahissant la Libye et en larguant cet arsenal de guerre, l’Otan a aussi des visées sur l’Algérie dont les prises de positions dérangent et hantent les puissances du mal», dit-elle, et de préciser que «l’Algérie est devenue une cible privilégiée». S’adressant aux membres du l’EIT, Louisa Hanoune a tenu à rappeler qu’en dépit de toutes les turbulences qu’elle a traversées depuis janvier 2011, l’Algérie a engagé de nombreuses réformes en faveur des travailleurs et de l’économie.
«Les augmentations de salaire tous azimuts et le relèvement du Salaire national minimum garanti et l’épongement des dettes des agriculteurs et des entreprises nationales constituent une avancée et ouvrent de nouvelles perspectives au pays», ajoute-t-elle. Evoquant la journée du 5 Octobre, Louisa Hanoune veut éviter tout amalgame en indiquant que cette date n’est pas synonyme de révolution, mais les événements qui l’ont marquée sont considérés comme un soulèvement.
«L’Algérie était étranglée par la dette extérieure», et les émeutes d’Octobre 1988, qui avaient une portée mondiale, étaient la conséquence de l’accumulation de cette dette», a-t-elle ajouté.
La présidente du PT n’a pas manqué, au passage, d’égratigner la troïka, FMI, UE et Banque mondiale, expliquant que «ce sont les processus révolutionnaires qui ont remis en cause tous les accords de partenariat signés avec cette troïka.
Lui emboîtant le pas, le représentant français, Daniel Glucktein, coordinateur international de l’EIT, a qualifié, pour sa part, l’intervention de l’Otan d’illégale, en ajoutant que celle-ci est hypocrite et qu’elle était dirigée contre les peuples de la région.