Louisa Hanoune : « les décisions du président ne se discutent pas, mais on se pose des questions »

Louisa Hanoune : « les décisions du président ne se discutent pas, mais on se pose des questions »
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Louisa Hanoune a animé aujourd’hui un point de presse, en conclusion de la réunion de son BP. Evidemment, elle n’a pas échappé à la question sur la restructuration du DRS, mais surtout le limogeage du général Toufik par le président Bouteflika.

D’emblée, elle estime qu’ « on ne discute pas les décisions du président Bouteflika de procéder à des changements à quelque niveau que ce soit dès lors qu’il est dans le périmètre de ses prérogatives constitutionnelles, mais nous ne comprenons pas le démantèlement d’une structure qui a fait ses preuves dans la lutte contre le terrorisme et félicité par les pays étrangers ».

Pour elle le « démantèlement des services »  fait que « Tartag a hérité d’une coquille vide ». Louisa prend aussi la défense du général Hassan en rappelant que « ses hauts faits d’armes sont connus ». Et d’ajouter que les accusations qu’on lui oppose aujourd’hui sont de nature à donner des « idées à la Cour Pénale Internationale ».

S’agissant des raisons qui sont à l’origine du départ de Toufik, la chef du Parti des Travailleuse écarte la piste de lecture qui prête à Bouteflika le projet de déstructurer les services de sécurité. « Moi qui connait bien le président Bouteflika, je l’ai rencontré à plusieurs reprises, j’ai eu avec lui des discussions qui ont duré plusieurs heures, je puis vous assurer que c’est quelqu’un qui a toujours le souci de la souveraineté et de la stabilité du pays du pays et des équilibres du pouvoir ».

LG Algérie

Mais, avoue la chef du PT, « ces équilibres sont aujourd’hui rompus, je me demande ce qui a changé ». Au sujet du départ du général Toufik, Hanoune écarte du revers de la formule la guerre des clans on disant « ne pas y croire du tout ». Quid de Toufik opposé au quatrième mandat ? Du « délire ! », ricane Louisa Hanoune.

Face à la multitude des pistes de lectures, Louisa Hanoune préfère s’interroger. « Est-ce que le départ de Toufik n’est pas lié à la lutte contre la corruption ? » Autre questionnement : « est-ce que aussi ce départ n’est pas la conséquence de « l’arrivé de l’oligarchie au niveau du centre du pouvoir » ?  Pas de réponse donc, mais Louisa Hanoune fait part de son inquiétude quant aux perspectives politiques du pays, dans un environnement régional pourri et un contexte économique aléatoire.