Louisa Hanoune, Le PT mènera une campagne électorale offensive

Louisa Hanoune, Le PT mènera une campagne électorale offensive

La secrétaire générale du Parti des travailleurs, candidate à l’élection présidentielle du 17 avril prochain, Louisa Hanoune, a appelé, hier, à Alger, les militants et les militantes de son parti à mener une campagne électorale « offensive » dans le respect de l’éthique politique afin de préserver la volonté populaire et « éviter tout dérapage ».

Dans une allocution d’ouverture des travaux du conseil national qui a regroupé les cadres du PT, à l’office du Village des artistes, à Zéralda, Mme Hanoune a souligné que « la campagne électorale sera offensive contre tous ceux qui cherchent à confisquer la volonté populaire ». « Le peuple doit décider de son sort, imposer le respect de sa souveraineté et lever par tous les moyens démocratiques, les obstacles qui entravent la consécration de sa souveraineté absolue », a-t-elle soutenu.

La conjoncture, qui caractérise le prochain rendez-vous électoral qu’elle considère « décisif pour la nation algérienne », est, selon elle, « délicate et exige la mobilisation de toute la base militante du parti pour s’engager dans la bataille électorale ». Le changement « ne doit pas se faire au détriment de la souveraineté nationale », a-t-elle martelé. Selon Mme Hanoune, certaines parties veulent créer une polarisation artificielle visant à empêcher un vrai débat sur la base des programmes des candidats et entraîner ainsi le pays vers l’explosion.

La présidente du PT a souligné la nécessité de se préparer à faire face aux risques d’anarchie interne et à une éventuelle ingérence étrangère. Elle a, en outre, souligné qu’« il existe des dérapages » dans la pratique politique que commettent, au nom de la démocratie et du changement, ceux qu’elle appelle les « mercenaires de la politique ». Autant de facteurs, a-t-elle affirmé, qui témoignent de la gravité de la situation et annoncent des dérapages plus graves. Rappelant que sa formation défend « la liberté d’opinion et de décision dans le cadre de la démocratie et s’oppose à la répression des manifestations pacifiques », Mme Hanoune a souligné que son parti figure parmi ceux qui ont milité et payé le prix pour arracher des acquis démocratiques.

« Ceux qui ont bénéficié du système du parti unique et qui n’ont ni un passé politique ni un parcours militant ne peuvent en aucun cas donner de leçons de militantisme au PT pour asseoir une véritable démocratie », a-t-elle souligné, les qualifiant de « fondamentalistes qui rêvent de jouir d’avantages et qui ne s’intéressent qu’à leurs intérêts personnels ». S’agissant des voix qui s’élèvent et qui revendiquent une protection internationale, la SG du PT estime que ce genre de revendications constitue « un appel direct pour une intervention militaire en Algérie », qualifiant cela de « trahison tant pour le pays que pour les chouhada et la Révolution algérienne ».

Cette situation « prouve que l’Algérie est ciblée aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur », a lancé Mme Hanoune qui appelle les citoyens, les partis politiques et les syndicats « à intensifier les efforts pour écarter ceux qui, de l’intérieur du pays, œuvrent à faciliter l’ingérence étrangère ». A propos de ceux qui réclament la transition, Mme Hanoune qualifie d’« étrange » une telle revendication à la veille du rendez-vous électoral, ajoutant que cette dernière « a pour objectif l’arrêt du processus électoral et menace la stabilité du pays ».