Sa sortie médiatique était prévisible avec l’emballement qui a marqué ces derniers jours la scène politique avec les mouvements, les remaniements et autres limogeages.
Louisa Hanoune a donc animé mercredi un point de presse au cours duquel elle n’aura été par trente-six chemins. Pour elle, les officiers qui viennent d’être limogés par le président « sont jetés en pâture, après avoir servi l’Armée loyalement pendant des années ».
Quand bien même elle admet que cela relève des prérogatives des président Louisa Hanoune a regretté les formes, car, selon elle c’est de nature à fragiliser l’institution militaire. Louisa Hanoune s’est également interrogée sur le manque d’information officielle par rapport à ces limogeages, chose qu’elle a déploré en ajoutant qu’ils ont « contribué encore à alourdir le climat politique, gros d’interrogations et de suspicions ».
Pour Louisa Hanoune, ces changements sont très sensibles, car ils interviennent dans un contexte politique régional très sensible aussi » Mais dans tous les cas de figure, elle considère que ces changements « sont la preuve que l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de turbulences. Des turbulences conséquences de l’état de santé du président Bouteflika.
D’ailleurs, a-t-elle annoncé, « cela fait six mois que j’attends à voir le président Bouteflika et à ce jour , je n’ai pas eu de réponse ». Par le passé, elle a indiqué qu’il la recevait régulièrement à sa demande ou à la demande du président.
Sans aller jusqu’à expliquer les raisons de ce refus, elle constate néanmoins que « le pays est sans boussole politique » et que « l’Etat est dans une situation de décomposition accélérée ».
Curieusement, Louisa Hanoune se fera aussi l’avocate enflammée de Amar Benyounès qui serait, d’après elle « victime de la mafia des containers ». Mais aussi des concessionnaires automobiles. Enfin Louisa Hanoune dénonce les dispositions de la LFC 2015 et estime qu’elle est porteuse de risque d’explosion sociale.