Suite à une question qui lui a été posée sur l’augmentation de la liste à 4 millions de nouveaux électeurs censés participer aux élections législatives, le 10 mai prochain, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a émis des réserves quant à leur réelle existence.
«Nous nous doutons de l’existence de 4 millions nouveaux électeurs », a-telle déclaré hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. « Cette augmentation va ouvrir le champ à la manipulation et à la fraude électorale », a-t-elle encore averti.
Dans ce sillage, la secrétaire générale du PT se dit frustrée par l’émergence anarchique de nouveaux partis, soulignant que ce sont des groupuscules, issus des différents mouvements de scission et de redresseurs des partis initiaux ainsi que l’apparition, accoutumée, des partis saisonniers.
Avec, également, l’augmentation de la capacité de la future Assemblée constituante à 73 nouveaux sièges, Louisa Hanoune exige un contrôle financier a priori des candidats à la future Assemblée populaire nationale et l’accompagnement par des mesures répressives, par le biais de décrets présidentiels. En outre, la sg du PT s’oppose fermement au financement extérieur des partis politiques et même des associations.
D’autant plus, attesteelle qu’un bon nombre de partis font l’achat des voix des gens afin de se renforcer aux prochaines échéances. Néanmoins, l’interlocutrice affirme qu’elle n’ pas peur de la montée des islamistes en Algérie; en revanche, elle plaide haut et fort la neutralité de l’administration censée jouer, uniquement, le rôle de superviseur.
Cependant, l’intervenante accuse deux ministres d’utiliser les biens publics pour des campagnes préélectorales. Sans vouloir les citer, elle insiste que ce sont des faits notoires. D’où l’intérêt, selon la sg du PT, de mettre ces deux ministres en congé ou bien les remplacer.
Cela étant, Louisa Hanoune estime que les observateurs internationaux, à leur tête, ceux de l’Union européenne ne vont pas garantir la crédibilité des élections législatives prochaines. En revanche, elle incombe la responsabilité entière à l’administration algérienne actuelle de s’impliquer davantage dans la transparence.
Par ailleurs, il convient de signaler que Louisa Hanoune a déploré la prise en charge tardive des populations isolées par la neige. Selon elle, ces intempéries ont démontré la précarité de l’État algérien.
Elle fustige qu’en dépit de toutes les ressources financières dont il jouit, l’État algérien n’a pas pu intervenir à temps et efficacement afin de sauver des milliers de gens bloqués par le neige et en quête de nourriture et de gaz pour se réchauffer. Louisa Hanoune précise qu’il demeure encore 20 wilayas qui sont bloquées par la neige.
Malgré l’effacement de leurs dettes, les communes algériennes n’ont pas les équipements de chasse-neige, a-t-elle déploré. D’où l’urgence de constituer un parc d’intervention en prévention d’autres intempéries et d’autres catastrophes.
Fawzi Khemili
