Les accords de l’Algérie avec l’étranger ne doivent pas être une affaire des ministres.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) met en cause les accords actuels du gouvernement avec l’Union européenne et l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les accords de l’Algérie avec l’étranger ne doivent pas être une affaire des ministres. «Tout accord avec l’étranger doit passer par un référendum. Il n’est pas question de sceller l’avenir du pays par les décisions du ministre du Commerce et autres ministères. Tout accord doit passer par un référendum», a-t-elle déclaré hier, lors de sa rencontre avec les cadres de son parti à Zéralda. Le continent européen vit une crise sans précédent et il fait pression sur l’Algérie pour réviser ses contrats gaziers. La révision des contrats gaziers et autres secteurs avec l’étranger ne profite pas à l’Algérie. «On ne peut pas subir la crise européenne et mondiale, tant que cette crise est une conséquence des régimes capitalistes. ils doivent prendre leur destin en main tout seuls», selon elle. Mme Hanoune émet des craintes à propos de la manne financière algérienne placée à l’étranger. «La crise mondiale influe directement ou indirectement sur le pays. Tôt ou tard on fera appel a nos ressources», dira-t-elle. La secrétaire générale du PT a souligné qu’il y a un dénominateur commun dans tous les mouvements de protestion sociale, arabes. Ce sont les catégories sociales dans la précarité qui sont sorties dans la rue pour exiger le changement. Ce n’est pas les riches qui ont fait des révolutions. Bien au contraire, ils consolident leurs positions dans les pays arabes et dans le monde. Un membre du PT annonce que «dans toutes les catégories sociales, politiques ou économiques dans le monde, il y a des justes et des injustes. Des honnêtes et des malhonnêtes. Des hommes qui travaillent pour l’intérêt général et des égocentristes qui écrasent tout sur leur chemin». Politiquement parlant, la secrétaire générale du Parti des travailleurs oeuvre pour la construction d’une IIe République algérienne au lieu de la reconstruction de l’Etat, tel qu’annoncé par le président de la République dans son dernier discours du 9 février 2012. A propos du principe de «la non-ingérence» de l’Occident dans la politique interne des pays, elle déclaré: «Nous ne voulons pas de l’ingérence étrangère, et surtout pas celle du Qatar qui assure la liaison avec l’Occident.» Au sujet de la reconstruction du Grand Maghreb, la question a été traitée avec beaucoup de prudence, tout en rappelant la visite du président tunisien Mohamed Moncef Marzouki en Algérie. L’orientation politique et économique des pays du Maghreb diffère les uns des autres. «Le continent européen vit une crise multiforme, et on nous parle de la construction du Maghreb à l’européenne. C’est un mauvais exemple que l’on nous avance», dit-elle. La session ordinaire des cadres se tient pendant trois jours (du 17 au 19 février), pour débattre des questions qui engagent le PT dans la bataille électorale du 10 mai 2012.
